La Fondation Crédit Coopératif finance en 2018 deux bourses de recherche postdoctorale sur la place et l’impact de l’action de l’Économie sociale et solidaire (ESS) en Europe dans la gestion de la crise migratoire. Christophe Vernier, secrétaire général de la Fondation nous présente sa structure et nous explique l’intérêt de s’associer à la Fondation Croix-Rouge française pour promouvoir l’innovation sociale et les initiatives citoyennes.
Pouvez-vous nous présenter en quelques mots la Fondation Crédit Coopératif et sa mission ?
Christophe Vernier – « La Fondation Crédit Coopératif agit à la fois aux avant-postes et dans le sillage de la banque qui l’a créée. Au service du développement de l’ESS, elle bâtit sa mission sur 3 piliers : le financement de la recherche, pour que tous sachent mieux d’où vient et où va l’ESS ; l’accompagnement et la mise en réseau des initiatives locales, ancrées dans les territoires ; et la construction de partenariats avec différents acteurs et secteurs de l’ESS qui expérimentent, font réseau et développent des bonnes pratiques. »
Vous venez de vous associer à la Fondation Croix-Rouge pour financer des bourses de recherche. Quel intérêt voyez-vous dans ce rapprochement ?
CV – « Concernant la recherche, la Fondation Crédit Coopératif soutient des travaux académiques ou de recherche-action susceptibles d’aider les acteurs de l’ESS à décrypter leur environnement, explorer de nouveaux secteurs d’activité et expérimenter de nouvelles pratiques. En conjuguant les moyens et les expertises de nos deux fondations, nous souhaitons mettre en lumière les réponses innovantes de l’ESS face à la crise migratoire, et leur articulation possible avec les politiques publiques et les initiatives citoyennes pour une meilleure efficacité. »
D’après vous, comment et à travers quelles actions, l’ESS peut-elle s’inscrire dans la transition humanitaire en cours ?
CV – De nombreuses structures de l’ESS spécialisées dans l’action humanitaire agissent déjà au quotidien pour accueillir des réfugiés et retisser des liens de solidarité. D’autres acteurs de l’ESS dont ce n’est pas l’objet principal, ont des savoir-faire mobilisables pour favoriser l’intégration des personnes migrantes : insertion par l’activité économique, culture, sport, logement accompagné, éducation populaire… Certains s’engagent en élargissant leur objet et leur gouvernance, notamment pour impliquer les populations concernées. Leur coopération sur un territoire peut apporter des réponses plus globales et durables à cet enjeu de société.
