Les 14 et 15 novembre prochains, la Fondation sera à Yaoundé pour organiser son séminaire international annuel. Intitulée « Transition humanitaire au Cameroun », cette 5ème édition rassemblera environ 70 protagonistes et observateurs de l’action humanitaire locale : universitaires, représentants d’ONG camerounaises et internationales, du gouvernement et des organisations internationales présentes dans la zone.

Composé de 6 tables-rondes, cet évènement aura pour buts de renforcer les échanges entre acteurs, de créer un espace de débat ouvert, et de valoriser la recherche francophone dans le secteur. Le séminaire sera co-organisé avec l’IRD, en partenariat avec la Croix-Rouge camerounaise et l’Université Catholique d’Afrique Centrale, qui hébergera l’évènement sur son campus d’Ekounou.

 

Le contexte camerounais est aujourd’hui un cas d’étude pertinent, où l’on dénote un fort besoin d’analyses et de réflexions. En effet, la juxtaposition d’un sous-développement chronique et de deux crises humanitaires récentes (arrivée de réfugiés centrafricains à l’Est, attaques de Boko Haram au Nord) donne lieu à un secteur humanitaire jeune et recomposé, qui soulève de nombreuses interrogations. Le contexte national est fortement influencé par des tendances et des crises régionales, qui donnent lieu à des spécificités locales fortes à l’intérieur du pays. Aux acteurs historiques de la coopération s’ajoutent les institutions publiques, les organisations internationales et le secteur privé. Qui sont ces nouveaux acteurs ? Comment se coordonnent-ils ? Quelles sont les nouvelles pratiques ? Telles seront les questions débattues.

 

Touché par des crises aux temporalités différentes, le secteur de l’aide au Cameroun est aujourd’hui au carrefour des politiques nationales d’action sociale, d’aide au développement et d’urgence humanitaire. Comment garantir une action humanitaire durable entre urgence et développement ? Quelle continuité et complémentarité entre les politiques nationales et l’aide internationale ?

 

Pour toutes ces raisons, le Cameroun se présente donc aujourd’hui comme un laboratoire de la transition humanitaire, qu’il est nécessaire anticiper pour mieux répondre aux besoins des plus vulnérables dans les années à venir. Pays de recherche prioritaire de la Fondation, il est par ailleurs le théâtre de deux autres projets soutenus par la Fondation, conduits par Pierre-Boris N’Nde et Joséphine Lemouogue.

 

 

 

Un séminaire co-organisé avec

 

 

 

 

 

 

Et en partenariat avec