Thématique de recherche

Notre planète a déjà enregistré un réchauffement global du climat d’environ 1 °C par rapport aux niveaux préindustriels (1850-1900). Ce réchauffement est attribué aux émissions de gaz à effet de serre des activités humaines développées depuis l’industrialisation : énergie, industrie, transports, agriculture, habitations, déchets, etc. En continuant sur le rythme actuel d’émissions, il est probable qu’un réchauffement climatique de +1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels soit atteint entre 2030 et 2052[1]. Cette décimale de degré est primordiale, sa fluctuation pouvant engendrer de nombreux déséquilibres impactant la biodiversité, les moyens de subsistance ou encore la santé humaine.[2]

En effet, qu’il s’agisse des famines causées par la baisse des rendements agricoles[3], des décès et des incapacités liés aux accidents lors des cyclones, de la propagation des maladies parasitaires et infectieuses, de l’hyperthermie lors des vagues de chaleur, les effets des changements climatiques sur la santé humaine sont multiples. Selon une large recension parue dans Nature Climate Change en novembre 2018[4], les aléas climatiques touchent actuellement 27 attributs de la santé humaine (mortalité, morbidité, blessures, malnutrition ou encore espérance de vie).

On distingue trois types de conséquences des changements climatiques sur la santé[5] humaine : les conséquences directes, indirectes, et celles sur les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé. Les catastrophes ont de terribles conséquences sur la santé, qui sont multiples et affectent aussi bien directement les populations (décès, blessures, maladies, etc.) que l’organisation des sociétés (récoltes, accès à l’eau, l’électricité, etc.) et les systèmes de santé (accès des secours, approvisionnement de matériels médicaux, disponibilité de personnel qualifié, etc.).

 

Les conséquences directes des changements climatiques sur la santé

Les conséquences des changements climatiques peuvent être à l’origine d’atteintes directes à l’intégrité physique ou mentale des individus. En effet, la hausse progressive des températures ou l’occurrence accrue d’événements météorologiques ou climatiques extrêmes entraînent souvent des bilans humains lourds, et sont source d’anxiété, ainsi que d’un certain nombre de risques psychosociaux.

Nous assistons depuis plusieurs décennies à une augmentation importante du nombre de catastrophes. Le nombre annuel moyen de catastrophes dites « naturelles » mesuré entre 1997 et 2017 est deux fois plus important qu’entre 1978 et 1997[6]. Chaque année, en moyenne, les catastrophes dites « naturelles » touchent 199 millions de personnes, causent 67 000 décès et font plonger 26 millions de personnes dans la pauvreté, selon le Centre de surveillance des déplacements internes (IDMC). Cette tendance à l’augmentation importante du nombre de catastrophes se confirme et semble même s’accentuer pour la décennie à venir[7]. De multiples facteurs sont en cause dans cette évolution : la croissance des populations, l’urbanisation, les changements d’utilisation des terres, mais également les changements climatiques.

Selon le World Disasters Report 2018, publié par la Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, 3 751 catastrophes naturelles ont été enregistrées dans le monde ces 10 dernières années, dont 84 % étaient des aléas liés aux conditions météorologiques. Les aléas climatiques ont ensuite continué à prendre de l’importance en 2020 et 2021. Ces deux années-là, 90,3 % des catastrophes naturelles enregistrées ont été déclenchées par des aléas climatiques et météorologiques, selon le World Disasters Report 2022.

Durant la période 2008-2010, le nombre estimatif de personnes touchées par des aléas naturels est de 2 milliards, dont 95 % ont été touchées par des aléas liés aux conditions météorologiques, principalement des inondations (36,7 %) et des tempêtes (17 %)[8]. Les observations plus récentes confirment la dominance des catastrophes climatiques et météorologiques. Entre 2010 et 2022, la proportion de personnes touchées par ces dernières – entre 97 et 98 % – est restée stable. En moyenne, environ 100 millions de personnes sont touchées chaque année par ce type de catastrophes[9].

Le coût approximatif des dégâts générés par les catastrophes dans les 141 pays touchés dans le monde entre 2008 et 2018 s’élève à 1 658 milliards de dollars (US), dont 72,6 % sont imputables aux aléas liés aux conditions météorologiques, les tempêtes représentant à elles seules 41,7 % de ces coûts[10], qui ont augmenté depuis. En 2022, les dommages des catastrophes naturelles ont atteint la somme record de 275 milliards de dollars (255 milliards d’euros) dans le monde entier ; un coût qui « augmente en moyenne de 5 à 7 % par an »[11], et que confirme The Lancet Countdown report 2023[12].

Outre le bien-être physique, les risques climatiques altèrent également la santé mentale : de 20 % à 50 % des personnes exposées à une catastrophe naturelle ont un risque de développer des troubles psychologiques[13]. Par exemple, des dépressions et des stress post-traumatiques ont été recensés après des tempêtes aux Etats-Unis, comme l’ouragan Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans en 2005[14]. Par ailleurs, dans les deux ans qui ont suivi l’ouragan Katrina, le taux de suicide dans la popu­lation de La Nouvelle-Orléans a ­triplé. Lors des déplacements des habitants dans le Mississippi, les violences à l’encontre des femmes ont augmenté. Après l’ouragan Andrew qui a frappé Miami en 1992, le nombre d’homicides et de suicides a doublé…

Entre 1998 et 2017, les catastrophes climatiques et géophysiques ont causé 1,3 million de morts et 4,4 milliards de personnes blessées, sans abris, déplacées, ou nécessitant une assistance urgente[15]. En 2017, 157 millions de personnes supplémentaires ont été exposées à des événements caniculaires comparé à l’année 2000, selon l’édition 2018 du « compte à rebours sur la santé et le changement climatique » du Lancet[16]. Et entre 2010 et 2020, « les décès liés à la chaleur chez les personnes âgées de plus de 65 ans ont augmenté de 85 % par rapport à la période 1990-2000, ce qui est nettement supérieur à l’augmentation de 38 % à laquelle on aurait pu s’attendre si les températures n’avaient pas changé »[17].

Si la température moyenne mondiale continue d’augmenter pour atteindre un peu moins de 2°C, « le nombre de décès annuels liés à la chaleur devrait augmenter de 370 % d’ici le milieu du siècle, en l’absence de progrès substantiels en matière d’adaptation », selon le dernier rapport du Lancet countdown[18]. Ainsi, on estime que d’ici à 2050, 200 millions de personnes pourraient chaque année avoir besoin de l’aide humanitaire internationale à cause, d’une part, des catastrophes climatiques et, d’autre part, des conséquences socioéconomiques des changements climatiques[19].

 

Les conséquences indirectes des changements climatiques sur la santé

Les changements climatiques contribuent également à la dégradation des conditions sanitaires dans lesquelles vivent les populations, par l’altération de la qualité de l’air respiré, de la qualité des eaux absorbées ou par l’évolution spatiale et temporelle des zones de viabilité des agents pathogènes (bactéries, vecteurs de maladies, pollens allergisants, etc.).

Le réchauffement provoque notamment une recrudescence des allergies. La hausse des températures favorise la diffusion de végétaux allergènes. Les allergies sont plus fortes dans les villes polluées car les gens sont plus fragilisés. Aussi, le changement climatique semble influencer la survenue des épidémies[20]. Enormément de maladies infectieuses sont marquées par les conditions d’ensoleillement, de température ou d’humidité saisonnières. C’est en particulier le cas de la méningite cérébro-spinale (MCS) dans la « ceinture de la méningite », en Afrique subsaharienne. Les recherches y ont montré une relation statistiquement significative entre les variables climatiques (températures élevées et ensoleillement, faibles précipitations, faible humidité relative et absolue) et les épidémies de MCS. Cela permet aujourd’hui d’élaborer des systèmes d’alerte précoces sous forme de cartes de vigilance pour l’épidémie de méningite pendant la saison sèche au Sahel.

Différents travaux montrent que les distributions de nombreuses maladies infectieuses vont changer, surtout celles qui nécessitent la présence de vecteurs pour assurer la transmission, comme la dengue ou le chikungunya. Les modèles prédisent de nouveaux territoires à risque du fait des modifications des niches environnementales, qui deviennent favorables à l’établissement des cycles infectieux. Pluies plus intenses, associées aux événements El Niño[21] ou à la mousson en Asie, vagues de chaleur vont affecter l’environnement épidémiologique avec pour conséquence probable une augmentation de la variabilité du risque d’épidémies pour toutes les maladies liées à l’eau, transmises par des vecteurs, ou dépendantes d’animaux réservoirs sauvages. Selon l’OMS, les changements climatiques causeront annuellement 60 000 décès supplémentaires pour cause de paludisme à partir des années 2030[22].

 

Les conséquences des changements climatiques sur les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé

Les variations climatiques ont enfin de multiples conséquences sur les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé : rendement des récoltes et des pêches, nutrition des populations, migrations, conflits, résilience du système de santé, etc.

Les changements climatiques exacerbent les risques de faim et de dénutrition. Les sécheresses, les inondations et les tempêtes provoquent une baisse des rendements agricoles susceptible d’accroître la volatilité des prix des produits de base et de rendre encore plus difficile l’accès des populations à la nourriture. Selon la FAO[23], la variabilité climatique expliquerait 60% des changements dans les rendements du maïs, du blé, du riz et du soja, et par ailleurs 83% des pertes économiques induites par la sécheresse, soit environ 29 milliards de dollars, ont touché directement le secteur agricole entre 2005 et 2015. Les pertes et dommages dans les systèmes agroalimentaires pèsent lourdement sur l’économie. Les données issues des évaluations conduites après des catastrophes de 2007 à 2022 montrent que les pertes agricoles représentent en moyenne 23% du bilan global des catastrophes, tous secteurs confondus. Les sécheresses sont à l’origine de plus de 65% des pertes essuyées par le secteur agricole pendant la période. On estime à environ 3 800 milliards d’USD de pertes de production végétale et animale au cours des 30 dernières années. (ce qui correspond à des pertes moyennes de 123 milliards d’USD par an, soit 5 % du produit intérieur brut (PIB) agricole mondial annuel[24].

Ces chaleurs extrêmes ont aussi entraîné la perte de 153 milliards d’heures de travail en 2017 dans le monde, dont 80 % dans le secteur agricole. Si la température moyenne mondiale continue d’augmenter pour atteindre un peu moins de 2°C, les pertes de main-d’œuvre liées à la chaleur devraient augmenter de 50 % d’ici le milieu du siècle[25].

Une baisse de revenus qui affecte encore davantage, indirectement, la santé des plus fragiles. Les changements climatiques amplifient donc les menaces qui pèsent déjà sur les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire. Le nombre de personnes sous-alimentées ou souffrant d’un manque chronique de nourriture était d’environ 821 millions[26] en 2017. Entre 691 et 783 millions de personnes seront confrontées à la faim en 2022, avec une fourchette moyenne de 735 millions. Cela représente une augmentation de 122 millions de personnes par rapport à 2019, avant la pandémie de COVID-19[27]. Par ailleurs, plus de 3,1 milliards de personnes n’ont pas les moyens d’avoir une alimentation saine[28]. À elles seules, les vagues de chaleur pourraient entraîner 524,9 millions de personnes supplémentaires dans une situation d’insécurité alimentaire modérée à grave d’ici 2041-60, aggravant ainsi le risque de malnutrition au niveau mondial[29].

La dénutrition contribue à toute une série de maladies (pneumonie, diarrhée, paludisme, etc.) et est à l’origine de 35 % de tous les décès d’enfants de moins de cinq ans, selon l’Organisation Météorologique Mondiale.

De façon plus insidieuse, l’impact des chocs climatiques sur la santé peut être dramatique, notamment au stade de l’enfance. L’importance des conditions météorologiques pendant la période prénatale sur l’état nutritionnel futur de l’enfant a été ainsi établie. La période in utero à douze mois est une période critique au cours de laquelle l’exposition à un déficit nutritionnel a des effets durables. Les résultats mettent en évidence l’impact asymétrique des chocs pluviométriques positifs et négatifs, les chocs négatifs importants ayant un impact plus important sur l’état nutritionnel de l’enfant que les chocs positifs importants.

Toute une littérature exploite ainsi des événements naturellement aléatoires tels que des sécheresses graves, pour mettre en évidence la sensibilité de la formation du capital humain pendant l’enfance à des événements extrêmes.

Enfin, en exacerbant les conflits autour de l’accès aux ressources naturelles, les changements climatiques peuvent conduire des populations à des migrations forcées, qui par ailleurs tombent dans un vide juridique puisque le statut de réfugié climatique n’existe pas.

 

Mieux comprendre le lien entre santé et climat

Toutefois, comme pour toutes relations de causalité, il est souvent difficile d’isoler la part imputable aux seuls changements climatiques. Leurs effets viennent s’additionner à un grand nombre de facteurs de vulnérabilité individuels, sociaux et environnementaux qui s’influencent mutuellement. De plus, dans nombre de pays, les dysfonctionnements ou faiblesses structurelles des systèmes de santé sont des éléments amplificateurs des impacts du changement climatique sur la santé : celui-ci ne les crée pas en tant que tels. Les liens entre climat et santé sont complexes et demandent donc à être mieux compris. A la croisée entre questionnements académiques et opérationnels, la production de connaissances sur ces enjeux est particulièrement nécessaire aujourd’hui car les liens entre climat et santé, nombreux et multiformes, demeurent encore mal documentés, notamment dans les pays en développement disposant de systèmes de santé fragiles.

Suite à sa participation à l’organisation de la conférence mondiale « Santé et changements climatiques : soigner une humanité à +2°C » en 2019[30], la Fondation Croix-Rouge française souhaite poursuivre la réflexion sur ces enjeux grâce au soutien à une recherche dédiée à comprendre et étudier les liens entre changements climatiques et santé en Afrique.

L’objectif général de la recherche sera d’évaluer et d’anticiper les impacts sanitaires du changement climatique, les réponses qui peuvent y être apportées, ainsi que de renforcer le plaidoyer en faveur d’une réinvention des modes de réponse humanitaire et de l’adaptation des systèmes de santé aux bouleversements en cours. C’est pourquoi la Fondation encouragera les initiatives de recherche-action destinées à étudier des dispositifs pertinents et innovants mis en œuvre par des associations ou ONG, locales, nationales ou internationales, sur des thématiques telles que :

  • L’accès à l’eau potable et l’assainissement dans les communautés impactées par les changements climatiques ;
  • Le renforcement du système communautaire pour la santé et de la résilience climatique ;
  • Le renforcement des capacités des professionnels de santé communautaires face aux maladies liées aux changements climatiques ;
  • Les systèmes locaux d’alerte précoce et actions communautaires anticipatrices dans un contexte de changement climatique impactant la santé ;
  • Les interventions locales de préparation, de protection et d’adaptation aux impacts sanitaires changements climatiques ;
  • Les dispositifs communautaires et Interventions adaptatives aux canicules et aux conséquences sanitaires d’élévation de la température dans les communautés impactées.

 

L’étude du rôle des organisations de la société civile, des effets concrets des dynamiques communautaires (comme objet et méthode), et de la reproductibilité d’initiatives endogènes est particulièrement encouragée.

 

 

[1] IPCC, Global warming of 1,5 °C, 2018.

[2] L’Accord de Paris sur le climat, adopté à l’occasion de la COP 21 par la quasi-totalité des pays de la planète, engage ses signataires à contenir « l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels et [à poursuivre] l’action menée pour limiter l’élévation de la température à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels, étant entendu que cela réduirait les risques et les effets des changements climatiques » (CCNUCC, Accord de Paris sur le climat).

[3] « Crises alimentaires : quel rôle pour les acteurs humanitaires ? », Alternatives humanitaires, N° 25, Mars 2024

[4] Mora, C., Spirandelli, D., Franklin, E.C. et al. Broad threat to humanity from cumulative climate hazards intensified by greenhouse gas emissions. Nature Clim Change 8, 1062–1071 (2018). https://doi.org/10.1038/s41558-018-0315-6

[5] On retiendra ici la définition de la santé faite par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) : « La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »

[6] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 », 2018.

[7] IFRC Secretariat DRR & Climate Action Strategy Paper, 2019-2020. Aussi, selon un rapport de l’ONU (UNDRR, Global Assessment Report, 2022), le nombre annuel moyen de catastrophes naturelles devrait atteindre les 560 d’ici 2030, soit une augmentation de 40 % par rapport à 2015.

[8] IFRC, World disasters report 2018. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2021-09/B-WDR-2018-EN-LR.pdf

[9] IFRC, World disasters report 2022. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2023-04/2022_WDR_Full_FR_LR.pdf

[10] IFRC, World disasters report 2018. https://www.ifrc.org/sites/default/files/2021-09/B-WDR-2018-EN-LR.pdf

[11] « Le chiffre du jour. Le coût des catastrophes naturelles a flambé en 2022 », Le Courrier International, 23 mars 2023.

[12] « Economic losses from extreme weather events increased by 23% between 2010–14 and 2018–22, amounting to US$264 billion in 2022 alone », in Romanello M, di Napoli C., Green C., Kennard H., Lampard P., Scamman D. The 2023 report of thetCountdown on health and climate change: the imperative for a health-centred response in a world facing irreversible harms, November 14, 2023.

[13] Clayton, S. (2020). Mental Health on a Changing Planet. https://islandpress.org/books/planetary-health

[14] Clayton, S., & Manning, C. (2018). Psychology and climate change: Human perceptions, impacts, and responses. New York: Academic Press.

[15] Centre for Research on the Epidemiology of Disasters, « Economic Losses, Poverty & Disasters, 1998-2017 ».

[16] Nick Watts, Markus Amann, Prof Nigel Arnell, Sonja Ayeb-Karlsson, Kristine Belesova, Prof Helen Berry et al. The 2018 report of the Lancet Countdown on health and climate change: shaping the health of nations for centuries to come.

[17] Romanello M, di Napoli C., Green C., Kennard H., Lampard P., Scamman D. The 2023 report of thetCountdown on health and climate change: the imperative for a health-centred response in a world facing irreversible harms, November 14, 2023

[18] Ibid.

[19] FICR, The Cost of doing nothing, Genève, 2019.

[20] A titre d’exemple, le dévastateur cyclone Idai qui a tué plus de 1 000 personnes au Mozambique et au Zimbabwe mi-mars 2019 a entraîné une épidémie de choléra.

[21] Un phénomène comme El Niño, qui ramène tous les trois à sept ans des courants marins anormalement chauds des côtes de ­l’Indonésie jusqu’au Pérou, augmente le risque de transmission à l’homme d’une maladie grave, le syndrome pulmonaire à hanta­virus, dans le sud-ouest des Etats-Unis. En autom­ne et en hiver, El Niño provoque plus de pluies. Au printemps suivant, les graminées ­poussent mieux, et les populations de rongeurs, mieux nourries, se multiplient. Un an plus tard, le nombre de souris sylvestres in­fectées par le virus est maximal. Et on observe alors un pic de l’épidémie chez l’homme, les rongeurs infectant les ­humains par contact.

[22] Cela dit, l’incidence du réchauffement global sur les risques d’épidémies est une question complexe. La multiplicité de facteurs à l’origine d’épidémies fait que les chercheurs sont très divisés quant au rôle du climat dans l’apparition et la diffusion de ces fléaux. Chaque maladie infectieuse est un cas à part, pour lequel les changements climatiques se mêlent à la biologie du couple agents infectieux-vecteurs qui les transmettent, mais aussi aux bouleversements de nos modes de vie, comme l’urbanisation par exemple. On manque encore de données fiables, et sur le long terme, pour comprendre le lien entre les changements climatiques et les épidémies.

[23] FAO – Nouvelles, « Les catastrophes, et en particulier la sécheresse, entraînent des milliards de pertes agricoles », mars 2018 http://www.fao.org/news/story/fr/item/1107008/icode/

[24] FAO, Loss and damage and agrifood systems, 2023.

[25] Romanello M, di Napoli C., Green C., Kennard H., Lampard P., Scamman D. The 2023 report of thetCountdown on health and climate change: the imperative for a health-centred response in a world facing irreversible harms, November 14, 2023DOI: https://doi.org/10.1016/S0140-6736(23)01859-7

[26] FAO, The impact of disasters and crises on agriculture and food security, 2017 http://www.fao.org/3/I8656EN/i8656en.pdf

[27] FAO, The State of Food Security and Nutrition in the World 2023.

[28] Ibid.

[29] Romanello M, di Napoli C., Green C., Kennard H., Lampard P., Scamman D. The 2023 report of thetCountdown on health and climate change: the imperative for a health-centred response in a world facing irreversible harms, November 14, 2023.

[30] À l’occasion du centenaire de la création de la Fédération internationale Croix-Rouge et Croissant-Rouge, la Croix-Rouge française a organisé les 15 et 16 avril 2019 à Cannes la première « COP humanitaire » pour faire le point sur les dernières recherches scientifiques et présenter des solutions innovantes pour relever le plus grand défi de santé publique du XXIème siècle.

Zones géographiques de recherche

Ces thèmes pourront être abordés dans une zone géographique comportant un ou plusieurs pays. La Fondation a identifié pour cet appel 11 pays prioritaires :

Burkina Faso Mali
Bénin République démocratique du Congo
Cameroun Sénégal
Côte d’Ivoire Tchad
Ghana Togo
Guinée-Bissau

 

Le ou les pays ciblés constituent une entrée empirique pour les recherches. Ils ne correspondent en aucun cas aux nationalités d’éligibilité du candidat.

L’accès au terrain sera conditionné par une évaluation précise des risques remise lors de la candidature et mise à jour avant le départ en prenant soin de vérifier au préalable les recommandations du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères français.

Crédit photo : UNICEF

Je candidate

Bourse de recherche (individuelle)

Nombre de bourses : 2

Montant : 19 800 € chacune

Chaque lauréat bénéficiera en outre de :

  • la possibilité de solliciter une participation aux frais d’assurance liés au terrain (pour un montant maximum de 500 euros).
  • suivi scientifique et tutorat personnalisés
  • accompagnement dans la valorisation des résultats de la recherche (traduction en anglais, publications sur ce site, soutien pour publier dans des revues d’excellence et notamment dans la revue Alternatives humanitaires, participation aux Rencontres de la Fondation)
  • abonnement d’un an à la revue Alternatives humanitaires

Dates clés :

  • 15er avril 2024 : lancement de l’appel
  • 2 juin 2024 : clôture des candidatures à minuit (heure de Paris)
  • 3 juillet 2024 : annonce des résultats
  • 1er septembre 2024 : début de la recherche
  • 1er septembre – 1er décembre 2025 : rendu des livrables finaux

Mots-clés :

  • Catastrophe
  • Climat
  • Risque
  • Résilience
  • Environnement
  • Santé
  • Soin

Financé par :

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