Quels déterminants de l’acceptabilité sociale et des dynamiques locales à l’égard de ces nouveaux arrivants ?

La Fondation Croix-Rouge française conduit depuis 2020 et avec le soutien de la Croix-Rouge française le programme « bénévo’Lab », qui propose à tous les bénévoles et salariés de la Croix-Rouge française de bénéficier d’un soutien technique et scientifique pour répondre à des questions ou difficultés opérationnelles rencontrées lors des missions Croix-Rouge. Chacun dans l’action n’a pas toujours le temps ou le recul nécessaire pour mener seul une réflexion sur son action, les problèmes qu’il rencontre. C’est pourquoi la Fondation Croix-Rouge propose d’associer, pendant une année, un spécialiste universitaire expert de la question soulevée, en lien constant et direct avec le bénévole ou salarié et ses missions.

Au terme de l’appel à propositions lancé cette année auprès de tous les bénévoles et salariés de la Croix-Rouge française, un projet proposé par une salariée et portant sur le thème la santé mentale des apprenants de la filière « formation » de la Croix-Rouge française a été retenu. Le présent appel est donc tiré de la proposition initiale de cette salariée, et de sa participation active à sa rédaction aux côtés de la Fondation.

Thématique de recherche

Témoin de la détresse et des vulnérabilités des personnes ayant fui leur pays, la Croix-Rouge française agit pour accueillir et accompagner les personnes migrantes conformément à son principe d’Humanité.

Ainsi, dans le cadre de ses activités, la Croix-Rouge française est amenée à ouvrir des établissements proposant un accompagnement et un hébergement aux demandeurs d’asile et aux personnes bénéficiant d’une protection internationale. Aujourd’hui, l’association gère sur l’ensemble du territoire hexagonal et ultramarin plus d’une quarantaine d’établissements, parmi lesquels des Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), des Hébergements d’urgence pour demandeurs d’asile (HUDA) et des Centres provisoires d’hébergement (CPH).

Quel que soit le contexte géographique (urbain, périurbain, rural), l’ouverture de ces structures génère, dans certains cas, des appréhensions de la part d’une diversité de parties prenantes (riverains, élus, commerçants…), voire des réactions violentes qui rendent de plus en plus compliquée l’action des volontaires de la Croix-Rouge française et de tous les acteurs associatifs engagés pour accueillir et accompagner les exilés en France.

La polarisation de plus en plus forte de l’opinion publique fait écho par ailleurs à un niveau d’hospitalité en France relativement bas comparativement à des pays de même profil, qui n’est pas strictement proportionné à l’ampleur du phénomène restant dans l’Hexagone bien en-deçà des enjeux migratoires auxquels sont confrontés d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Espagne[1]. Cette opinion négative vis-à-vis de l’accueil des personnes migrantes, qui se mue parfois en colère faute d’espaces de dialogue neutres (non politisés) pour aborder ces questions, découle en partie d’une méconnaissance du phénomène migratoire[2]. Aussi, ces actions coup de poing et médiatiques, et l’exacerbation des discours xénophobes et radicaux[3] masquent la progression globale de la tolérance[4]. Le cas français semble en effet marqué par une situation paradoxale, partagé entre une récalcitrance assez majoritaire, couplée toutefois à une sensibilité certaine envers les situations de guerre et de misère. L’Enquête IFOP « Le Regard Des Français Sur L’immigration » publiée le 16 juin 2023 montre en effet que « 65% des personnes interrogées considèrent que notre pays compte déjà beaucoup d’étrangers et accueillir des immigrés supplémentaires n’est pas souhaitable », et en même temps « cette enquête met en exergue un ‘’esprit solidaire’’ concernant l’immigration : une nette majorité de Français (60%) estimant en effet que c’est le devoir de la France d’accueillir des migrants qui fuient la guerre et la misère. »[5]

Ce phénomène est aussi observé ailleurs en Europe, comme au Pays-Bas par exemple, où « des actions d’opposition menées par des résidents locaux contre l’implantation de centres d’accueil pour demandeurs d’asile ont donné l’impression d’une résistance forte et généralisée dans la sphère publique », alors que des enquêtes représentatives menées auprès des résidents à proximité de quatre de ces centres ont finalement montré « une volonté étonnamment élevée » de les voir s’ouvrir, « contrairement à l’opinion publique généralement supposée »[6].

Dans le même sens, le rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne paru en 2016 sur l’impact de la « crise de l’asile sur les communautés locales » dans plusieurs pays européens[7] souligne que « la population locale réagit différemment à la crise de l’asile » : « des réactions très positives, qui se traduisent notamment par un niveau très élevé de bénévolat, vont de pair avec des réactions négatives, notamment des protestations et des attaques contre les réfugiés. »[8]

Les municipalités sont « préoccupées par les réactions négatives, ce qui semble entraver leur volonté de coopérer avec la société civile dans certains cas », les protestations de la population locale parvenant parfois à « empêcher la construction de centres pour les demandeurs d’asile », et conduisant à des cas de crimes de haine et d’incendies criminels, observés en Allemagne et en Autriche notamment[9].

Dans le même temps, le rapport fait état d’attitudes et reactions positives de la population locale dans la plupart des localités face à l’afflux de demandeurs d’asile, qui se traduisent par un nombre élevé de bénévoles et d’initiatives mises en place pour soutenir l’accueil et l’intégration des demandeurs d’asile et des réfugiés. « Ces initiatives émanent des municipalités, de la société civile ou de groupes de bénévoles indépendants, et offrent souvent un soutien à l’apprentissage de la langue, une aide aux devoirs pour les élèves ou même des informations générales sur le pays, comme l’initiative Welcome2Sweden de la Croix-Rouge suèdoise. »[10]

Ce contexte, et plus globalement le traitement social, politique et médiatique de la question migratoire par les pays occidentaux, invite les chercheurs en sciences sociales à interroger depuis plusieurs décennies des « concepts anciens qui sont au fondement même de nos sociétés »[11], à la manière des travaux de Jacques Derrida sur « l’hospitalité inconditionnelle » ou plus récemment ceux de Michel Agier pour « repenser l’hospitalité »[12] [13].

Concernant l’acceptabilité sociale de l’ouverture de nouveaux centres d’accueil et d’hébergement de demandeurs d’asile, des études pointent l’importance d’une part du contact entre ces personnes hébergées et la population locale, et d’autre part de l’information délivrée à cette dernière par les responsables publics et de ces centres.

De nombreuses recherches ont testé et vérifié « l’hypothèse du contact », qui postule que les possibilités de contact et la simple exposition à différents groupes ethniques au niveau du voisinage peuvent réduire les soupçons à l’égard de ces groupes, réduisant ainsi les préjugés et les attitudes négatives[14]. A titre d’exemple, des recherches conduites aux Pays-Bas décrivent l’adaptation des attitudes au fil du temps, et montrent que dans les quartiers où un centre pour demandeurs d’asile est déjà établi, les objections générales des résidents locaux à l’égard de ces centres diminuent. « Le contact avec un sujet qui était auparavant perçu comme une menace permet de réduire les craintes diffuses et plutôt vagues de l’inconnu. »[15] Des conclusions similaires ont été faites dans différents contextes, comme aux Etats Unis, où « les citoyens américains à proximité locale de réfugiés précédemment installés reconnaissent que les menaces présumées pour la sécurité peuvent être exagérées »[16], ou encore en Autriche[17] ou à Berlin où l’exposition aux demandeurs d’asile est négativement corrélée au vote d’extrême droite, apportant un soutien à la « théorie du contact »[18].

Une étude récente menée sur deux centres d’accueil pour demandeurs d’asile à Augsburg, en Allemagne, démontre que la possibilité de se percevoir et de se rencontrer « en tant que voisins » s’avère « cruciale pour lutter contre une politique de malaise et de fermeture morale au quotidien »[19]. D’où l’importance de la création d’« espaces de rencontre » temporaires et permanents dans et autour des centres. Si la proximité ne suffit pas à créer des « rencontres significatives »[20], les espaces quotidiens peuvent néanmoins jouer un rôle important en permettant des « négociations prosaïques » entre les personnes et sont les principaux sites de négociation des différences[21]. « Les lieux de remise en question ou de transgression culturelle imperceptible sont particulièrement efficaces, des espaces qui [placent] des personnes d’origines différentes dans de nouveaux contextes où l’engagement avec des étrangers dans une activité commune perturbe l’étiquetage facile de l’étranger comme ennemi et initie de nouveaux attachements »[22]. Cela implique que ce n’est pas tant un type d’espace spécifique qui facilite une rencontre significative, mais « un espace qui encourage la reconnaissance individuelle plutôt que catégorielle des personnes, perturbant ainsi les processus de stéréotypage »[23].

D’autres recherches montrent une corrélation certaine entre les efforts d’information et l’acceptabilité sociale des centres d’accueil et d’hébergement pour demandeurs d’asile. Ces centres sont parfois perçus par la population locale comme des espaces institutionnels caractérisés par « l’attention et le contrôle »[24]. La recherche récente de Zill, Van Liempt et Spierings sur deux centres d’accueil de demandeurs d’asile à Augsburg, en Allemagne, montre qu’en conséquence les habitants des deux quartiers étudiés percevaient les demandeurs d’asile comme une population institutionnalisée ayant besoin à la fois de protection et d’une gouvernance stricte. Cette perception a empêché les résidents locaux d’entrer dans un des centres, « arguant qu’ils ne savaient pas si l’entrée était autorisée ou non. D’autres estimaient que le centre constituait un espace privé et que le fait d’y entrer constituerait une violation de la vie privée des demandeurs d’asile »[25]. Cela illustre comment « le manque d’informations fait du centre un espace ambigu, influençant les perceptions sur ce que l’on peut ou ne peut pas faire »[26].

Le rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne paru en 2016 sur l’impact de la « crise de l’asile sur les communautés locales » dans plusieurs pays européens conclut à la nécessité « d’accroître les efforts dans le domaine de la fourniture d’informations à la population locale vivant déjà dans les zones touchées par les nouveaux arrivants »[27], par exemple via des campagnes de sensibilisation. « De nombreuses municipalités n’informent pas activement la population locale du nombre, de la structure et de la situation des réfugiés arrivant dans les régions, presque aucune campagne d’information n’ayant été signalée et seulement un nombre limité d’informations via des communiqués de presse, des initiatives d’ONG ou des informations fournies par le biais de sites web. »[28]

Des exceptions notables sont à signaler, avec des impacts positifs. En Allemagne, les efforts ont été accrus pour informer le grand public sur les centres d’hébergement prévus. Il s’agit notamment d’organiser des événements d’information du public afin de contrer les protestations croissantes contre l’hébergement des réfugiés, ce qui reflète également une approche plus transparente de l’administration locale. « Chaque fois qu’un nouveau centre d’hébergement de réfugiés a été créé, le district de Harburg (Allemagne) a invité la population locale à des réunions d’information publique, au cours desquelles les gens ont été informés de tous les détails et ont pu poser des questions. »[29] À Munich, des informations sur l’hébergement des réfugiés et les événements d’information sont disponibles sur le site web de la ville, où figurent également les coordonnées pour toute question relative à la question des réfugiés. La ville de Göteborg, en Suède, invite également la population locale à des réunions d’information chaque fois qu’une décision d’établir un nouveau logement est prise. Autre exemple, en Belgique la Croix-Rouge organise beaucoup d’évènements d’intégration de ses centres d’accueil dans leur environnement : « nos centres sont des lieux de rencontres, des lieux vivants, et nos portes sont ouvertes. Nous organisons ou participons régulièrement à des événements locaux, culturels et sportifs. Ces moments d’échanges entre demandeur·se·s d’asile et population locale favorisent l’intégration des centres et de leurs résident·e·s dans leur commune d’accueil. Ils cultivent aussi l’ouverture et le vivre ensemble. »[30] En France, la Croix-Rouge française développe aussi ce type d’initiatives visant à recréer des espaces de dialogue dans l’espace public, à sensibiliser à la réalité de l’expérience migratoire, ou encore à réaliser des actions de médiation à destination des personnes accompagnées et des riverains.

Les conséquences de la polarisation des sociétés sur la question migratoire interrogent le rôle et les pratiques des associations et organisations humanitaires, en France et dans le monde, les conditions dans lesquelles elles peuvent continuer leur action auprès des migrants, et selon quels rapports avec les autorités.[31] Aussi, peu de recherches sociologiques ou géographiques ont été consacrées en France à la perception par les habitants des centres d’accueil de demandeurs d’asile, et aux liens entre ces centres et leur environnement, en particulier dans les territoires non métropolitains.[32] « Si de nombreux travaux ont montré comment l’accueil était produit par des politiques publiques à différentes échelles (européenne, nationale et locale), peu de recherches ont abordé la production de l’accueil par le territoire », or « installer une structure d’hébergement pour demandeurs d’asile dans un territoire, c’est inscrire son activité et ses acteurs dans ses dynamiques et son organisation sociospatiale. »[33]

L’objectif de l’appel est de permettre la compréhension des causes des difficultés rencontrées par la Croix-Rouge française lors de l’ouverture de nouvelles structures d’accueil de demandeurs d’asile en France, les différents facteurs affectant leur acceptabilité sociale, ainsi que les leviers pour susciter de l’adhésion et une hospitalité. Quels sont les critères (socio-économiques, culturels, politiques…) affectant l’acceptabilité des populations et autorités locales par rapport à l’installation d’établissements destinés à accueillir et héberger des demandeurs d’asile ? En conséquence, sur quels critères a priori fonder le choix du site d’ouverture d’un nouveau centre d’accueil ?

La Croix-Rouge française opère plus d’une quarantaine d’établissements accueillant des exilés sur le territoire. La compilation de données concernant l’ancrage local de ces structures, associée au recensement des incidents ainsi qu’à des entretiens avec les responsables de ces centres, bénévoles, autorités locales, riverains, pourraient permettre d’éclairer les raisons de la variabilité de l’acceptabilité sociale de ces structures d’accueil. Aussi, un travail ethnographique portant sur l’ouverture d’une nouvelle structure permettrait par ailleurs de suivre dans le temps l’effet des différents critères affectant cette acceptabilité.

La recherche devra permettre de répondre à ces objectifs afin de contribuer au développement d’actions de médiation et de sensibilisation des habitants des communes susceptibles d’accueillir l’ouverture de structures d’accueil pour demandeurs d’asile, dans le but de générer une dynamique locale vertueuse et de renforcer l’acceptabilité et l’impact positif de la création de ces structures. A l’instar de la « théorie du contact », la recherche pourra s’intéresser aux conditions de possibilité du contact. La mise en relation suppose en effet des préconditions ou, a minima, repose sur un contexte favorisant, au-delà même de l’existence préalable d’autres structures d’accueil. A quelles conditions les centres d’accueil nouvellement ouverts suscitent-ils l’adhésion ou le rejet de la population locale ? Quels sont les leviers actionnables par les bénévoles de la Croix-Rouge française en amont de l’ouverture d’une structure d’accueil de demandeurs d’asile afin de favoriser son acceptabilité sociale et susciter de l’adhésion et une hospitalité ?

 

[1] Migrant Acceptance Index de Gallup – Enquête de 2017

[2] Tribune de François Héran « « Le débat public sur l’immigration en France est en décalage complet par rapport aux réalités de base » – Le Monde – 08/11/2022

[3] Indice longitudinal de tolérance de la CNCDH – 2023

[4] « La tolérance [en France] atteint un taux record (même si elle s’accompagne d’une radicalisation). […] La hausse du niveau de tolérance n’empêche pas une augmentation régulière du nombre de crimes, délits et contraventions à caractères racistes depuis 2017. » In Hoibian S., Lemaire E., Taboury S., Brice-Mansencal L., Forcadell E., De Chambost De Lepin N. (Crédoc), CROIX-ROUGE FRANÇAISE, « Crises : sommes-nous en capacité de les affronter ? Le rapport sur la résilience de la société française », Édition 2023, Paris, mai 2023, pp. 139-140.

[5] https://www.ifop.com/publication/le-regard-des-francais-sur-limmigration-3/

[6] ZORLU A., Attitudes toward Asylum Seekers in Small Local Communities, International Migrations, Volume 55, Issue 6, December 2017, pp. 14-36.

[7] Ce rapport examine « l’impact de la crise de l’asile sur les communautés locales dans sept États membres de l’Union européenne (UE), à savoir l’Autriche, la Bulgarie, la Grèce, l’Allemagne, la Hongrie, l’Italie et la Suède. Pour chacun de ces États membres, deux localités ont été sélectionnées et des exemples ont été fournis concernant les questions liées à l’impact de la crise sur les communautés locales. Les localités et les villes couvertes par le rapport ont été sélectionnées en raison de la mesure dans laquelle elles ont été affectées par les nouvelles arrivées de demandeurs d’asile. Elles présentent une variété d’exemples différents en termes de position géographique, de taille de la population, d’afflux de demandeurs d’asile et de défis à relever pour faire face aux afflux de demandeurs d’asile. » In European Union Agency for Fundamental Rights, Thematic focus: Impact of the asylum crisis on local communities, Juillet 2016 https://fra.europa.eu/fr/content/thematic-focus-impact-asylum-crisis-local-communities

[8] Ibid.

[9] Citant le site web « Mut gegen rechte Gewalt » (courage contre la violence de droite), le rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne relève que le nombre d’incendies criminels contre des foyers de réfugiés en Allemagne s’élève à 90, dont cinq en Bavière, en 2016.

[10] European Union Agency for Fundamental Rights, Thematic focus: Impact of the asylum crisis on local communities, Juillet 2016 https://fra.europa.eu/fr/content/thematic-focus-impact-asylum-crisis-local-communities

[11] SANDERS H., SOMMER-HOUDEVILLE T., « L’accueil des migrants à l’échelle locale : stratégies des acteurs institutionnels et associatifs », Migrations Société, 2023/4, n° 194, éd. Centre d’Information et d’Etudes sur les Migrations Internationales, pp. 15-25

[12] AGIER M. (2018) L’étranger qui vient. Repenser l’hospitalité, Seuil, 156 p.

[13] Voir aussi :

JOVELIN E., « L’opinion publique face à l’accueil des demandeurs d’asile en France. Contribution à une sociologie de l’(in)hospitalité ». In. Béatrice Muller éd., Accueil et accompagnements d’étrangers primo-arrivants.  Les coulisses des processus d’intégration. Champ social, 2022, pp. 159-186

BRUGERE F. et LE BLANC G. La fin de l’hospitalité, Flammarion, 2017, p. 201.

GOTMAN A., Le sens de l’hospitalité. Essai sur les fondements sociaux de l’accueil de l’autre, PUF, 2001, p. 33.

[14] Voir notamment :

Allport, G. W. (1954). The Nature of Prejudice. New York:Basic Books.

Forbes, H. D. (1997). Ethnic Conflict: Commerce, Culture, and the Contact Hypothesis. New Haven and London: Yale University Press.

Oliver, J. E. and Wong, J. (2003). Intergroup prejudice in multiethnic settings. American Journal of Political Science, 47, 567 – 582.

Wagner, U. et al. (2006). Prejudice and minority proportion: contact instead of threat effects. Social Psychology Quarterly, 69, 380 – 390.

Weins, C. (2011). Gruppenbedrohung oder Kontakt? KZfSS Kölner Zeitschrift Für Soziologie Und Sozialpsychologie, 63, 481 – 499.

[15] Lubbers, M., Coenders, M. and Scheepers, P. (2006). Objections to asylum seeker centres: individual and contextual determinants of resistance to small and large centres in the Netherlands. European Sociological Review, 22, 243 – 257.

[16] Ferwerda, J., Flynn, D. J. and Horiuchi, Y. (2017). Explaining opposition to refugee resettlement: the role of NIMBYism and perceived threats. Science Advances, 3 (9), e1700812.

[17] Steinmayr, A. (2021). Contact versus exposure: refugee presence and voting for the far-right. The Review of Economics and Statistics, 103 (2), 310 – 327.

[18] Pettrachin, A. et al. (2023). Did exposure to asylum seeking migration affect the electoral outcome of the ‘Alternative für Deutschland’ in Berlin? Evidence from the 2019 European elections. Journal of Ethnic and Migration Studies, 49, 576 – 600.

[19] ZILL M., VAN LIEMPT I., SPIERINGS B., « Living in a ‘free jail’: Asylum seekers’ and local residents’ experiences of discomfort with asylum seeker accommodation », Political Geography, Volume 91, 2021, 102487.

[20] G. Valentine, Living with difference: Reflections on geographies of encounter, Progress in Human Geography, 32 (3) (2008), pp. 323-337.

[21] A. Amin, Ethnicity and the multicultural city: Living with diversity, Environment & Planning A, 34 (6) (2002), pp. 959-980.

[22] Ibid.

[23] ZILL M., VAN LIEMPT I., SPIERINGS B., « Living in a ‘free jail’: Asylum seekers’ and local residents’ experiences of discomfort with asylum seeker accommodation », Political Geography, Volume 91, 2021, 102487.

[24] L. Malkki, News from nowhere. Mass displacement and globalized “problems of organization, Ethnography, 3 (3) (2002), p. 353.

[25] ZILL M., VAN LIEMPT I., SPIERINGS B., « Living in a ‘free jail’: Asylum seekers’ and local residents’ experiences of discomfort with asylum seeker accommodation », Political Geography, Volume 91, 2021, 102487.

[26] Le témoignage suivant illustre bien les consequences du manque d’information, et révèle également un sentiment de peur lié aux discours nationaux sur les dangers de l’immigration et en particulier des demandeurs d’asile masculins : « Je ne sais même pas si l’on est autorisé à [entrer dans le centre]. Doit-on y entrer en tant que personne privée, en tant que femme ? Nous voulions donner des vêtements, nous voulions les apporter là-bas. […] Mais nous ne l’avons finalement pas fait, parce que nous ne savions pas si nous avions le droit d’entrer, si nous devions le faire. Il n’y a pas assez de… Je ne sais pas … d’informations sur ce que l’on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire. » In ZILL M., VAN LIEMPT I., SPIERINGS B., « Living in a ‘free jail’: Asylum seekers’ and local residents’ experiences of discomfort with asylum seeker accommodation », Political Geography, Volume 91, 2021, 102487.

[27] European Union Agency for Fundamental Rights, Thematic focus: Impact of the asylum crisis on local communities, Juillet 2016 https://fra.europa.eu/fr/content/thematic-focus-impact-asylum-crisis-local-communities

[28] Ibid.

[29] Ibid.

[30] https://accueil-migration.croix-rouge.be/sensibiliser/

[31] « Migration et nationalismes: quelle voie pour les ONG ? », Alternatives humanitaires, n° 18, novembre 2021.

[32] A noter tout de même : William Berthomière, Julie Fromentin, David Lessault, Bénédicte Michalon et Sarah Przybyl, « L’accueil des exilés dans les espaces ruraux en France : orientations nationales et déclinaisons locales d’une politique de dispersion », Revue européenne des migrations internationales, vol. 36 – n°2 et 3 | 2020, 53-82.

[33] R. ARFAOUI, « Ce que le territoire fait à l’accueil, ce que l’accueil fait au territoire. Une géographie de l’asile dans le territoire ambertois », Revue européenne des migrations internationales, vol. 36, no. 2-3, 2020, pp. 107-135.

Zones géographiques de recherche

 

La recherche aura lieu en France.

Crédit photo : Alex Bonnemaison

Je candidate

Bourse de recherche (individuelle)

Nombre de bourses : 1

Montant : 18 000 € 

Chaque lauréat bénéficiera en outre de :

  • la possibilité de solliciter une participation aux frais d’assurance liés au terrain (pour un montant maximum de 500 euros).
  • suivi scientifique et tutorat personnalisés
  • accompagnement dans la valorisation des résultats de la recherche (traduction en anglais, publications sur ce site, soutien pour publier dans des revues d’excellence et notamment dans la revue Alternatives humanitaires, participation aux Rencontres de la Fondation)
  • abonnement d’un an à la revue Alternatives humanitaires

Dates clés :

  • 15er avril 2024 : lancement de l’appel
  • 2 juin 2024 : clôture des candidatures à minuit (heure de Paris)
  • 3 juillet 2024 : annonce des résultats
  • 1er septembre 2024 : début de la recherche
  • 1er septembre – 1er décembre 2025 : rendu des livrables finaux

Mots-clés :

  • Migrants
  • Exil
  • Accueil
  • Asile
  • Hébergement

Financé par :