Le projet de recherche

Étude exploratoire de la localisation de la gestion des crises sanitaires au temps de la COVID-19 en Guinée

Cette étude offre des clés de compréhension des modèles de gestion adoptés par les acteurs nationaux et locaux dans le contexte de la pandémie de Covid-19 en Guinée

 

La gestion des crises en Guinée

La pandémie de COVID-19 met à l’épreuve la résilience des systèmes de santé à l’échelle planétaire. La Guinée fait face à des épidémies cycliques et des maladies endémiques sur son territoire. En 2021, elle a dû gérer la résurgence d’Ebola en Guinée forestière en simultané de la gestion de la COVID-19 et d’autres maladies à potentiel épidémique sur son territoire. Depuis la première épidémie d’Ebola (2013-2016) sur son territoire, le pays a renforcé ses systèmes de santé et de réponse aux crises, mais demeure toutefois dépendant des partenaires techniques et financiers internationaux. L’objectif de ce projet est de dresser un portrait contextualisé de la localisation de la gestion des crises sanitaires en Guinée à travers l’étude de la gestion de la COVID-19, de la résurgence d’Ebola en février 2021 et d’autres maladies.

 

Penser les épidémies

Cette recherche permet de comparer les données récoltées en 2017 dans le cadre de la thèse doctorale de Mme Maltais, intitulée « La gestion résiliente des crises sanitaires dans les États fragiles : étude de la crise d’Ebola en Guinée », et celles recueillies dans la présente étude grâce à des entretiens semi-dirigés réalisés auprès des parties prenantes nationales et internationales importantes dans la gestion des crises sanitaires en Guinée. Cette nouvelle étude fournit des informations clés sur la façon dont la Guinée a géré ces crises et son autonomie de gestion par rapport à la première épidémie d’Ebola. Ses objectifs sont les suivants :

1.Dresser un portrait contextualisé de la localisation de la gestion des crises sanitaires en Guinée ;

2. Étudier la gestion de la COVID-19 et de la résurgence d’Ebola en Guinée ;

3. Fournir des recommandations aux parties prenantes impliquées dans la gestion des crises sanitaires en Guinée pour une meilleure localisation des interventions.

 

Les stratégies de gestion de crise

La littérature met en évidence certains acquis en termes de gestion des crises sanitaires en Guinée depuis la première épidémie d’Ebola. Cependant, nous savons peu de choses sur la gestion actuelle de la COVID-19 et de la résurgence d’Ebola en 2021. Nous ne savons pas dans quelle mesure les partenaires techniques et financiers internationaux ont été impliqués par rapport à l’épidémie qui a sévit entre 2013 à 2016. Cette recherche est conçue pour produire des résultats rapides qui permettent d’éclairer les politiques et stratégies de gestion de crise de la COVID-19 et d’autres maladies à potentiel épidémique. Étant donné qu’il existe des données limitées sur la gestion de la COVID-19 en Guinée, cette étude peut servir de base pour comprendre les modèles de gestion adoptés dans le contexte de la pandémie.

 

Les acteurs locaux dans la littérature scientifique

Il existe peu de publications spécifiques à la localisation et l’appropriation de la gestion des crises sanitaires en Guinée. Cette recherche constitue donc une base dans ce domaine. Elle permet de combler la méconnaissance sur le rôle des acteurs nationaux et locaux dans la gestion de la pandémie de COVID-19. À l’issue de l’analyse des données récoltées, cette recherche permet d’élargir la littérature dans divers domaines, y compris la gestion des crises, la santé publique et les politiques publiques.

 

Biographie

Stéphanie Maltais est titulaire d’un doctorat en développement international. Elle réalise un postdoctorat à l’École de développement international et mondialisation de l’Université d’Ottawa. Son expertise se retrouve à l’intersection entre la gestion des crises, la santé mondiale et le développement international. Sa thèse doctorale portait sur la gestion des crises sanitaires dans les États fragiles avec une étude de cas sur l’épidémie d’Ebola en Guinée. En tant qu’associée de recherche dans plusieurs universités, ses recherches portent actuellement sur la santé mondiale incluant les inégalités face à la COVID-19, l’approche « Une seule santé » pour la gestion des épidémies, l’impact de la COVID-19 sur l’humanitaire canadien, la localisation de l’aide, les violences sexuelles en contexte humanitaire et la résilience. En 2021, elle a reçu le Prix pour jeunes chercheurs de l’Agence universitaire de la Francophonie.