Le projet de recherche

Résilience au changement climatique au Togo : ethnographie des savoirs et pratiques endogènes de préparation, de protection et d’adaptation aux impacts sanitaires des inondations dans la basse vallée du fleuve Mono

La recherche s’inscrit dans une dynamique de reconnaissance et de valorisation des savoirs locaux pour une meilleure préparation, protection et adaptation aux impacts sanitaires des inondations, contribuant ainsi à une résilience accrue des communautés face aux changements climatiques.

Contexte, enjeux humanitaires et sociaux et problématique

La basse vallée du fleuve Mono, située à la frontière avec le Bénin, est une région propice aux inondations. Ces inondations sont exacerbées par les changements climatiques, qui augmentent la fréquence et l’intensité des pluies. Cette zone est souvent submergée, causant des perturbations majeures pour les populations locales. Ces inondations dans la basse vallée du fleuve Mono entraînent des problèmes de santé majeurs. L’ethnographie des savoirs développés par ces populations au fil du temps pour prévenir, préparer et s’adapter aux impacts sanitaires de ces inondations, permet de connaître ces savoirs, de les valoriser d’une part. D’autre part, elles pourront être utilisées par les structures humanitaires afin que leurs interventions soient plus adaptées et mieux acceptées.

Quels sont les savoirs et les pratiques endogènes positifs qui permettent aux populations du canton d’Agbétiko de se préparer, de se protéger et de s’adapter aux impacts sanitaires du changement climatique ?

 

Terrain de recherche et méthode d’investigation

Cette recherche repose sur un dispositif méthodologique qualitatif à caractère ethnographique. Elle se déroule dans le canton d’Agbétiko, situé à environ 9 km d’Afagan, chef-lieu de la préfecture du Bas-Mono, dans la région Maritime au sud-est du Togo. L’étude adopte une approche multi-située et comparative. Le cadre méthodologique est centré sur plusieurs techniques de collecte de données, telles que les entretiens semi-directifs, les discussions de groupe, les observations participantes, la recherche documentaire, la cartographie participative et les études de cas.

 

Les intérêts scientifiques de la recherche et pour les acteurs humanitaires et sociaux

La recherche sur les dispositifs endogènes et communautaires dans le canton d’Agbétiko est d’une grande utilité pour les acteurs humanitaires. Elle permet non seulement de valoriser et de renforcer les savoirs locaux, mais aussi d’améliorer l’efficacité des interventions, de renforcer les capacités locales, de créer des partenariats solides, et d’inspirer les politiques publiques. En intégrant les connaissances et pratiques endogènes dans leurs actions, les acteurs humanitaires peuvent contribuer de manière significative à la résilience des communautés face aux impacts sanitaires du changement climatique.

 

Biographie

Kossi M. KOUMI est titulaire d’un doctorat en anthropologie sociale et ethnologie à l’EHESS depuis 2021. Il est actuellement chargé de cours à l’Université de Lomé et membre de la Structure Universitaire de recherche « politiques publiques, normes et dynamiques locales » (PPNDL). Il a participé à plusieurs programmes de recherche. Ses centres d’intérêts scientifiques concernent la délivrance des services publics et privés de santé, les politiques de santé, la santé maternelle et infantile, le changement climatique en lien avec la santé, les savoirs et pratiques endogènes des populations.