Promouvoir la recherche et l’innovation dans l’action humanitaire et sociale, telle est la mission de la Fondation Croix-Rouge française. Une mission qui nécessite de construire des ponts entre le monde universitaire, les sociétés civiles de France et d’ailleurs, les acteurs de l’aide, les institutions publiques et les acteurs privés. Voici un tour d’horizon de nos partenariats, qui forment à la fois notre capacité d’agir et notre raison d’être.

 
Les partenaires scientifiques au cœur de nos missions

Les 14 et 15 novembre 2018, la Fondation Croix-Rouge française a organisé son séminaire annuel à Yaoundé au Cameroun. Comme chaque année, plusieurs dizaines d’intervenants issus du monde universitaire ou de l’action humanitaire, du Cameroun ou d’ailleurs, ont participé à des tables rondes thématiques confrontant les principes de la transition humanitaire aux enjeux locaux. Comme chaque année, rien n’aurait été possible sans le soutien de partenaires fidèles, tels l’IRD (Institut de recherche pour le développement) qui a apporté à la Fondation ses réseaux locaux, ses experts spécialistes de la zone et sa connaissance du terrain pour organiser l’événement.

Plus largement, toute la capacité d’agir de la Fondation dépend de ses partenariats scientifiques. Symbole de cette ouverture au monde universitaire, le conseil d’administration qui assure la sélection des projets de recherche, ne compte pas moins de trois partenaires scientifiques académiques : l’EHESS (Ecole des hautes études en sciences sociales), l’EHESP (Ecole des hautes études en santé publique), ou encore l’IRD. La diffusion chaque année des appels à candidatures aux bourses de la Fondation n’aurait certainement pas le même impact sans l’implication de tels partenaires ; ou sans l’appui aussi de l’AUF (Agence universitaire de la Francophonie) qui en assure un très large relais dans les 884 établissements universitaires qu’elle regroupe dans 111 pays sur tous les continents.

Enfin, la mission de recherche, de réflexion et d’innovation que s’est fixée la Fondation aurait moins de sens si elle n’était complétée par une action de valorisation et de diffusion des idées et des savoirs. En cela, la Fondation est aidée par des partenaires médias majeurs tels que Le Monde diplomatique et la revue Alternatives humanitaires, première revue scientifique bilingue sur l’action humanitaire.

 
Les partenaires financiers, la condition sine qua none

Si les partenaires scientifiques constituent le cœur de la machine, les partenaires financiers en sont le carburant. Quelques partenaires financiers fidèles soutiennent nos activités depuis le lancement en 2013 du Fonds Croix-Rouge, prédécesseur de la Fondation, tels le Gouvernement de la Principauté de Monaco, qui s’engage chaque année pour une ou deux recherches ayant trait aux transformations de l’humanitaire international, ou le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Mais pas seulement le carburant… Les partenaires financiers de la Fondation saisissent aussi de mieux en mieux l’utilité de comprendre un monde qui change. Et c’est avec des objectifs toujours plus précis, des attentes toujours plus fortes que de nouveaux partenaires financiers sollicitent l’expertise de la Fondation pour des appels à projets, qui sont désormais co-construits en fonction de leurs problématiques propres. Ainsi la Fondation Crédit Coopératif a co-financé deux bourses de recherche visant à analyser comment les structures de l’économie sociale et solidaire peuvent répondre aux défis que les migrations imposent à notre société. Cette approche thématique est également celle du Axa Research Fund qui s’appuie sur notre expertise pour mieux appréhender la notion de risque dans les pays du Sud avec des recherches sur des thèmes tels que l’accès aux soins, la gestion des risques climatiques et des risques épidémiques.

 
Le Mouvement international Croix-Rouge et Croissant-Rouge

Tout comme les partenaires financiers, les quelques 190 sociétés nationales qui composent le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ont besoin de la recherche, pour se préparer aux crises à venir, comprendre celles d’hier et d’aujourd’hui, remettre en cause leurs certitudes sur l’action sociale et être acteurs de la transition humanitaire. D’ores et déjà, la Fondation a mené une recherche sur les difficultés rencontrées par la Croix-Rouge française en Guinée lors de l’épidémie d’Ebola. Cette année, la Direction des activités bénévoles et de l’engagement (DABE) de la Croix-Rouge française et la Croix-Rouge andorrane ont financé chacune une bourse, respectivement sur la place de l’aide alimentaire dans le parcours migratoire des primo-arrivants en France métropolitaine et sur la formation aux premiers secours. Manifeste d’une première collaboration inédite au sein du Mouvement, la recherche sur la formation aux premiers secours implique trois niveaux d’acteurs : la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge (par le biais du Centre Mondial de Référence des Premiers Secours), une société nationale (la Croix-Rouge andorrane) et la Fondation.

Demain, ce sont sans doute d’autres membres du Mouvement qui viendront s’associer à notre travail de recherche pour éclairer la compréhension de l’action sociale et humanitaire, analyser les souffrances et les manières d’y répondre et contribuer ainsi à faire évoluer les pratiques.

 
Et demain, les particuliers…

Parce qu’inventer la solidarité de demain doit concerner tout un chacun, la Fondation s’adresse aussi aux particuliers, appelés à être, non pas seulement des donateurs, mais également des acteurs, membres d’une communauté de soutien. Car la logique reste celle du partenariat avec une volonté affirmée d’associer les donateurs aux activités de la Fondation, de les inviter à participer aux évènements qu’elle organise, pour se rencontrer, débattre, partager des idées et pourquoi pas parrainer un projet spécifique.

La recherche ne doit pas être confinée à un cercle d’experts. Les efforts faits pour accompagner les acteurs de la solidarité et créer une action humanitaire et sociale, plus innovante, efficace et durable, doivent au contraire être rendus publics et diffusés le plus largement possible. Il en va de la crédibilité des acteurs et de la confiance des donateurs.