PRIX DE RECHERCHE 2022
Marion Fresia travaille depuis le début des années 2000 sur les modalités contemporaines de protection, d’hospitalité et de solidarité envers les personnes fuyant des situations de guerres, de violences ou de persécution.
Docteure de l’EHESS, elle a soutenu en 2005 une thèse intitulée « L’humanitaire en contexte : pratiques, discours et vécus des Mauritaniens réfugiés au Sénégal » dirigée par Jean-Pierre Olivier de Sardan.
Ses terrains d’enquête se situent aussi bien dans des camps de réfugiés d’Afrique subsaharienne qu’au cœur de bureaucraties transnationales chargées de leur assistance. Ayant travaillé deux ans au sein du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux Réfugiés, Marion Fresia a ainsi développé une anthropologie « symétrique » de l’Aide aux réfugiés, en documentant aussi bien les parcours des personnes déplacées, que le travail quotidien des professionnels de l’asile.
Nommée professeure ordinaire en 2015 à Neuchâtel, Marion Fresia élargit désormais ses intérêts de recherche à de nouvelles thématiques telles que les projets d’aide au développement durable en Afrique, et les engagements citoyens en faveur de la transition écologique. Ses enseignements couvrent, entre autres, les thématiques suivantes : migrations forcées et aide humanitaire ; socio-anthropologie de l’aide internationale ; histoire de l’ethnologie et initiation aux recherches qualitatives.