À l’occasion des Rencontres de la Fondation, une table ronde intitulée « L’organisation de l’espace sécuritaire des réfugiés en Afrique » a réuni Tatiana Smirnova, auteure d’une recherche sur l’intervention humanitaire à Diffa, une région du Niger déstabilisée par Boko Haram, et Alvar Jones Sanchez qui a étudié l’impact des Comités de paix dans la résolution du conflit larvé qui empoisonne la Casamance depuis des dizaines d’années.

L’organisation de l’espace sécuritaire des réfugiés en Afrique : L’action humanitaire a souvent affaire à des situations de conflit. Les recherches de Tatiana Smirnova et Alvar Jones Sanchez, menées sur deux territoires différents, permettent d’analyser le rôle et la place des ONG, plongées dans des situations inextricables. Comment leur action s’agence-t-elle avec celle des autorités locales ? Parviennent-elles à ne pas être instrumentalisées ? Comment intègrent-elles les aspirations ou les intérêts contradictoires des populations locales ? Au-delà des intentions premières, l’impact de leur action sur l’évolution des conflits est-elle suffisamment analysée ? Ces deux présentations tentent d’ébaucher des réponses à ces questions complexes.