À l’occasion des Rencontres de la Fondation, un table ronde intitulée « L’action humanitaire dans les situations de rue » a réuni Jeanne Semin, auteure d’une recherche sur les enfants en situation de rue à Saint-Louis au Sénégal, et Marjorie Gerbier-Aublanc, qui a suivi l’émergence de nouvelles formes d’action humanitaires portées par des citoyens ordinaires dans les camps de migrants à Calais ou dans les rues de Paris.
Ces deux recherches se déroulent sur des terrains très éloignés et très différents. Et pourtant, les deux recherches abordent un même phénomène : l’apparition de nouveaux acteurs humanitaires qui viennent se glisser dans les interstices laissés vacants, inoccupés, entre les lacunes de l’action publique et les limites de l’action humanitaire. Au Sénégal, ces nouveaux acteurs sont communautaires, religieux. Dans les camps de migrants français, ce sont des citoyens ordinaires. Dans les deux cas, ils apportent leur lot de défis et d’opportunités à l’action humanitaire.