Le 15 mai 2025, la Fondation Croix-Rouge française a pris part à la Nuit blanche de la recherche du Consortium RC3, en animant une table ronde en ligne consacrée à un enjeu plus que jamais d’actualité : les impacts du changement climatique sur la santé et le rôle que peut jouer la recherche pour les atténuer.
La Nuit Blanche de la Recherche du RC3 (Red Cross and Red Crescent Research Consortium – Consortium de recherche de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge) est un événement mondial en ligne de 24 heures dédié à la recherche au sein du Mouvement Croix-Rouge Croissant-Rouge. La seconde édition de cet événement était consacrée aux recherches sur les défis humanitaires mondiaux. Elle a rassemblé plus de 900 participants inscrits, avec 25 sessions organisées en 4 langues.
| Avec la recherche, renforcer l’action en anticipant les risques et en adaptant les dispositifs
Intitulée « Combler les écarts en matière de santé : tirer parti de la recherche pour lutter contre les effets du changement climatique sur la santé », la table ronde organisée par la Fondation a réuni chercheurs et praticiens issus de différents pays, venus partager leurs expériences et leurs travaux menés notamment au sein du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge :
- Markus Bakaira, maître de conférences à l’Université de Ngaoundéré (Cameroun), a partagé ses recherches sur la résilience des communautés face aux risques sanitaires liés aux inondations et à la sécheresse dans la plaine du Logone (Cameroun/Tchad).
- lja Ormel, gestionnaire principale, Renseignements sur la santé, recherche et développement, Croix-Rouge canadienne et Ahmad Wehbi , conseiller principal en santé, Croix-Rouge canadienne.
- Shona Whitton, conseillère technique, santé mentale et soutien psychosocial, Centre MHPSS du Mouvement RCRC et Georgina Campbell , consultante MHPSS.
Modéré par Vincent Léger, chargé de recherche à la Fondation Croix-Rouge française, le débat s’est ouvert par un constat sans appel : le changement climatique n’est pas seulement une crise environnementale, c’est aussi une crise sanitaire mondiale. Il met en danger la santé physique comme mentale, aggrave les épidémies, fragilise les systèmes de soin et rend les populations les plus vulnérables encore plus exposées.
Les recherches présentées montrent comment les données scientifiques peuvent renforcer la capacité d’action des acteurs humanitaires, pour mieux anticiper les risques, adapter les dispositifs de santé et soutenir les communautés les plus exposées.
| Valoriser les savoirs endogènes issus des réalités locales
Au fil des échanges, une conviction commune s’est affirmée : la recherche est un levier essentiel pour agir, non seulement pour mieux comprendre les liens complexes entre climat et santé, mais aussi pour proposer des réponses adaptées aux réalités locales.
La table ronde a aussi mis en lumière l’importance de valoriser les savoirs endogènes des communautés, souvent absents des politiques d’adaptation, mais pourtant porteurs de solutions concrètes, durables et culturellement ancrées.