Le sommet du Civil 7 (C7) s’est tenu le mercredi 3 juillet au Conseil économique, social et environnemental (CESE) à Paris après un dialogue avec le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.
Officiellement créé en 2000 à l’occasion du Sommet d’Okinawa au Japon, le C7 rassemble principalement des acteurs de la solidarité internationale et organisations de la société civile des États membres du G7. Il était important pour la Fondation d’assister à l’expression des besoins des organisations de la société civile présentes, afin de mieux orienter les thématiques formulées dans ses appels à projets de recherche.
La présidence française du G7, qui se déroulera du 24 au 26 aout à Biarritz, a souhaité mettre l’accent sur la lutte contre les inégalités à travers plusieurs dimensions : l’éducation, la santé, l’environnement, l’égalité femmes-hommes, l’alimentation, la sécurité et la justice fiscale.
Certaines de ces thématiques, comme l’éducation, la santé et l’alimentation sont au cœur du mandat de lutte contre les souffrances mené par l’association Croix-Rouge française et au cœur des thèmes de recherche soutenus par la Fondation.
La matinée a commencé par les discours de M. Patrick Bernasconi président du CESE, de M. Philippe Jahshan président de Coordination Sud, organisation à la tête du C7 durant la présidence française, et de Mme Fanny Petitbon, responsable du plaidoyer de l’ONG Care France.
Ce début de journée interrogeait la capacité du G7, qui n’est plus formé des 7 principales puissances économiques mondiales en raison de la croissance de la Chine et de l’Inde, à s’engager dans la lutte contre les inégalités.
Le rôle du G7 dans la lutte contre les inégalités notamment en matière d’éducation et de santé était le sujet principal de la matinée qui s’est organisée autour de 3 tables rondes.
La réponse actuelle aux difficultés de développement dans les domaines de la santé et de l’éducation a été analysée en partant du constat que le droit des enfants à l’accès aux soins et à l’éducation peut être mis en péril en contexte de crise. Joëlle Sicamois, directrice générale de l’ONG Un enfant par la main, a rappelé que 50% des réfugiés dans le monde sont des enfants.
Des questions à l’intersection des enjeux de santé et d’éducation ont été soulevées. L’absence d’infrastructures sanitaires dans les écoles comme frein à l’éducation des jeunes filles en période de menstruations a par exemple été évoqué par Christopher Castle, responsable du département de la Santé et de l’Education à l’UNESCO.
Ensuite, les mesures à mettre en place dans la lutte contre les inégalités ont été évoquées. Marisol Touraine, présidente d’Unitaid et ancienne ministre de la Santé française, a pris l’exemple de l’action d’Unitaid sur la baisse de prix des médicaments. En effet aux Etats Unis, un traitement contre le Sida coute environ 10 000$ par an, alors qu’il ne revient qu’à 70$ par an aux patients africains bénéficiant de la mission d’Unitaid.
Le financement de ces actions a été le dernier sujet de la matinée. Actuellement, les financements continuent à augmenter mais se pose la question de leur répartition et de la construction d’un système de santé public accessible par le plus grand nombre. L’accès à la santé reste un enjeu dans tous les pays du monde, y compris ceux du G7.
Lire les recommandations du C7 pour des solutions contre les inégalités mondiales
Photo du haut : M. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères et M. Philippe Jashan, Président de Coordination Sud
Crédit photo : @Coordination SUD