Le 3 avril dernier, la Fondation était à Londres pour assister à la présentation de la version arabe du guide de recommandations sécuritaires à l’usage des chercheurs en terrains complexes, isolés ou dangereux (Fieldwork Research in Complex, Remote and Hazardous Places [1]), publié par l’Institut international d’études sociales (ISS) de l’université Erasmus de Rotterdam.

Recommandations sécuritaires à l'usage des chercheurs en terrains difficiles - Version arabe

Cette traduction vers l’arabe a été réalisée par Refugee Rights Europe, une organisation britannique de défense des droits de l’homme qui conduit des recherches sur la situation des réfugiés et des personnes déplacées en Europe.

Après la version française prise en charge par la Fondation et publiée l’an dernier, cette nouvelle version va offrir à encore davantage de chercheurs un outil précieux pour leurs travaux en terrains difficiles.

C’est à l’occasion de la présentation de la version française du guide, au mois d’août 2018 lors de la 5ème conférence de l’International humanitarian studies association (IHSA) aux Pays-Bas, que Marta Welander, directrice de Refugee Rights Europe, reconnaissant tout l’intérêt du manuel, avait proposé de prendre en charge à son tour cette traduction vers une nouvelle langue, l’arabe.   

Huit mois plus tard, la version était présentée par Marta Welander et Nahzley Anvarian, coordinatrice de Refugee Rights Europe, à l’université de Westminster à Londres, en présence de deux des auteurs du guide, Thea Hilhorst (professeur d’aide humanitaire et reconstruction à l’université Erasmus de Rotterdam et présidente de l’IHSA) et Rodrigo Mena (doctorant en aide humanitaire et réponse aux catastrophes dans la même université), et de la Fondation, représentée par Vincent Léger, chargé de recherche.  

La rencontre, intitulée « Field work on the ground: supporting local researchers », fut d’abord l’occasion pour les auteurs  de revenir aux origines du projet, d’expliquer l’objectif de départ et pour la Fondation de rappeler ce qui l’avait incitée à réaliser la version française et en quoi elle était utile à ses missions.

Il fut aussi question des suites possibles à donner à la démarche. Dans l’optique d’une nouvelle édition du manuel, Thea Hilhorst et Rodrigo Mena ont particulièrement insisté sur la nécessité de mieux tenir compte de la particularité des chercheurs locaux, dont on pense souvent qu’ils courent moins de risques que les autres, alors que ce n’est pas le cas.  Surtout, les participants ont rappelé les qualités du guide, en quoi il comble un manque, mais aussi qu’aucun guide ne peut remplacer une formation. Un manuel sans formation ne sert à rien. Il faut donc désormais travailler à diffuser au maximum les différentes versions du guide et à encourager les universités à développer des formations sur le thème de la sécurité des chercheurs. A cet effet,  sous l’impulsion de Thea Hilhorst, il a été décidé de créer un « working group », comme il en existe déjà au sein de l’IHSA, qui réunirait l’ensemble des participants à cette réunion londonienne, dans l’objectif de poursuivre les échanges sur la sécurité des chercheurs.

Pour consulter le guide en version arabe ou en version originale anglaise, cliquez sur ce lien

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[1] Hilhorst, D.J.M, Hodgson, L, Jansen, B.J, & Mena Fluhmann, R.A. (2016). Security guidelines for field research in complex, remote and hazardous places. The Hague: International Institute of Social Studies. Ce manuel a vu le jour dans le cadre du programme de recherche « Quand les catastrophes rencontrent les conflits », financé par l’Organisation néerlandaise pour la recherche académique (Netherlands Organisation of Academic Research, NWO).