Temporary protection and long-term accommodation of Ukrainian refugees in France: risks, vulnerabilities and resilience

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Les plus de 6 millions d’Ukrainiens qui ont quitté leur pays suite à l’agression russe de février 2022 bénéficient d’une mobilisation sans précédent. Celle-ci suscite un effort financier et une démonstration de solidarité de la part des Etats, institutions de l’asile, collectivités locales, citoyens européens jamais égalée : admission du droit au séjour des Ukrainiens en Europe une semaine seulement après le début du conflit et par tous les pays membres de l’Union européenne, droit accompagné d’un accès au soin, d’une aide sociale et financière, d’une mobilité possible sur le continent et l’autorisation de travailler, ouverture massive de places d’hébergement d’urgence, propositions d’hébergements citoyens, etc.

En France, où plus de 100 000 personnes auraient trouvé refuge selon les derniers décomptes[1], cette réaction a permis de lever immédiatement les obstacles majeurs qui empêchent habituellement l’installation et l’insertion des étrangers primo-arrivants dans le pays. Sur décision du Conseil de l’Union européenne du 4 mars 2022, la France a activé le mécanisme exceptionnel de la protection temporaire[2] pour que tous les Ukrainiens arrivés en France à partir du 24 février 2022 puissent bénéficier d’une autorisation provisoire de séjour (APS).

Le « traitement différentiel » qui caractérise cette nouvelle politique d’accueil, et en l’occurrence bénéficie ici aux exilés ukrainiens, questionne l’impact social, épidémiologique et psychologique de ces mesures exceptionnelles, comparativement avec celles prises lors d’autres mouvements migratoires (crise syrienne, crise afghane, etc.).

Aussi, l’intensité et la rapidité avec laquelle cette mobilisation s’est faite, et cela dans tous les domaines (hébergement, éducation, soins médicaux et psychologiques, etc.), avec pour objectif de prendre en charge immédiatement et entièrement des populations réfugiées, montre à la fois une capacité de réaction importante mais pose également la question de la pérennisation.

Enfin, en dépit de leur caractère exceptionnel, les mesures prises à l’attention des exilés Ukrainiens en France posent tout de même la question de leur adéquation vis-à-vis des besoins d’une population en transit et composée en grande majorité de femmes, d’enfants et de grands-parents, pour qui il s’agit d’assurer un soutien psychologique, la continuité du parcours de soins, la régularisation administrative, l’accès au logement, au système scolaire pour les enfants, à l’emploi pour les adultes, etc.

Enfin, en dépit de leur caractère exceptionnel, les mesures prises à l’attention des exilés Ukrainiens en France posent tout de même la question de leur adéquation vis-à-vis des besoins d’une population en transit et composée en grande majorité de femmes, d’enfants et de grands-parents, pour qui il s’agit d’assurer un soutien psychologique, la continuité du parcours de soins, la régularisation administrative, l’accès au logement, au système scolaire pour les enfants, à l’emploi pour les adultes, etc.

Les enjeux sanitaires

Le conflit et son exode détériorent inévitablement l’accès aux soins et la prise en charge des malades, angoissés d’être en rupture de traitement, de ne plus être suivis, de voir leur état se dégrader. « Il y en a beaucoup qui sont partis juste avec ce qu’ils avaient, leur boîte de médoc’ ou leur traitement pour 24h, 48h », constate Raphael Munoz, infirmier et directeur territorial de l’urgence et du secourisme du Bas-Rhin à la Croix-Rouge française[3].

La santé des exilés, qu’ils soient immigrés, réfugiés, demandeurs d’asile ou étrangers en situation irrégulière, est « généralement meilleure, à leur arrivée, que celle des nationaux des pays dits d’accueil », mais « elle se dégrade rapidement dans ces derniers, résultante non seulement des difficultés d’accès aux soins, mais aussi et surtout du traitement qui leur est fait par la société où ils espéraient fonder une nouvelle vie »[4]. Cette observation récurrente est « une des conséquences des difficultés d’accès aux soins et des discriminations que subissent ces personnes » qui favorisent la survenue et la sévérité de maladies[5].

Le parcours d’obtention, d’activation et d’utilisa­tion du droit est complexe et gagne à être mieux étudié pour repérer les freins, les leviers, en vue de le simpli­fier. « Le langage par exemple illustre bien les complications qu’entraînent l’utilisation incessante du jargon administratif et juridique, médical ou professionnel et l’insuffisante at­tention à la communication et à l’information qui peut être donnée sur un droit et sur son utilisation »[6]. Les profes­sionnels de santé qui travaillent en contact avec des malades d’origine étrangère sont souvent en butte à des questions multiples, en particulier lorsqu’il s’agit de pathologies devenues chro­niques comme le cancer, « la chro­nicité supposant une capacité à s’approprier la thérapeutique » et à « maîtriser cer­taines notions », des objectifs complexes à atteindre « par des patients n’ayant pas la même culture et la même éducation », et lorsque s’ajoute « la barrière de la langue. »[7]

 

Or, toute personne porteuse d’une maladie chronique, qui n’est pas cor­rectement informée et accompagnée face à un problème de santé a « une perte de chance face aux perspec­tives de guérison et de qualité de vie ». C’est d’autant plus vrai pour les exilés qui « cumulent les difficultés liées à la langue, à la précarité, à l’isolement et à l’absence de repères pour s’orienter dans le système de santé ».[8] Et ces enjeux de santé sont d’autant plus préoccupants pour les exilés ukrainiens âgés, qui cumulent les facteurs liés à l’exil et au vieillissement, ce qui doit amener une réflexion approfondie sur les modalités de leur installation et intégration au niveau local, la réponse adéquate à leurs vulnérabilités spécifiques et besoins en termes d’accueil.

De manière générale, la plupart des réfugiés se trouvent en effet confrontés à trois principaux problèmes qui n’épargnent pas les réfugiés âgés[9] :

  • la désintégration sociale: systèmes d’aide sociale publics et familiaux défectueux en raison de la crise et de la dispersion des membres de la famille, d’où une augmentation du nombre de personnes âgées ayant besoin d’assistance ;
  • la désaffection sociale: sélection sociale négative via le départ des jeunes et personnes en bonne santé, abandonnant les personnes les plus faibles et les plus vulnérables et laissant alors les personnes âgées dans une situation particulièrement désespérée ;
  • la dépendance chronique: situation d’exil aggravée par la pauvreté et la misère (manque d’accès aux droits et services sociaux) pour les personnes âgées seules, sans soutien de l’Etat ou de leur famille.

Dans le cas des réfugiés âgés, ces problèmes se conjuguent souvent, et les réponses sont peu adaptées, tant les besoins de cette population spécifique sont souvent négligés, en raison du fait que les réfugiés âgés sont loin d’être aussi visibles[10] que les autres, en particulier les jeunes hommes[11]. La personne âgée est par définition celle qui ne pourra pas s’intégrer dans la société d’accueil par le travail, qui reste le vecteur essentiel d’intégration. Aussi, sa vulnérabilité spécifique, s’il y a lieu, vient donner plus d’importance encore à la question du lieu en fin de vie, en écho à l’espoir, pour beaucoup, du retour à la terre natale avant la mort.

Un rapport du « Centre for Policy on Ageing »[12] du Royaume-Uni a identifié les principaux problèmes auxquels les exilés âgés sont confrontés : manque de revenus[13], problèmes d’apprentissage de la langue[14], solitude et isolement social[15], problèmes de santé physique[16]. Les problèmes de santé mentale, générés par des traumatismes causés par la violence du déracinement et du parcours migratoire, figurent également parmi les souffrances vécues par les réfugiés et demandeurs d’asile âgés, comme par les autres catégories d’âge.

Dans le centre d’accueil et d’orientation de la Croix-Rouge française à Marseille, ouvert depuis mars 2022, des femmes et des enfants en grande majorité, dans un état de grande fatigue physique et mentale, traumatisés et stressés, trouvent un lieu de répit au bout de longues heures de route, et reçoivent un soutien destiné à limiter les impacts psychologiques liés au conflit ou réduire les traumatismes. Dans un état de grand stress, ces exilés ukrainiens « sont en train de vivre un traumatisme grave et durable, notamment si ce dernier n’est pas traité sur le moyen et le long terme »[17], analyse Katia Kermoal, psychologue et thérapeute EMDR[18]. Ce traumatisme est lié à « la confrontation avec la réalité de la mort. Il y a un événement soudain, qui agresse et qui menace l’intégrité mentale et physique »[19], abonde Carole André-Dessornes, géopolitologue, chercheure associée à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS).

De manière générale, s’il n’existe pas de patholo­gie psychiatrique spécifique de la migration[20] et que tous les troubles mentaux peuvent être rencontrés[21], il n’en reste pas moins que « certaines pa­thologies sont très fréquentes, comme le trouble de stress post‑traumatique et la dépression, et que les personnes affectées ont beaucoup de difficultés à trouver des soins adaptés »[22].

 

Les données publiées sur la santé mentale des migrants sont très hétérogènes, et peu com­parables. Cela dit, certains éléments ressortent tout de même constamment : « la fréquence élevée des troubles psychiques, corrélée au nombre d’événements traumatiques, à la qualité de l’accueil, à la précarité et l’accès aux soins »[23]. Les troubles psy­chiques sont plus fréquents et sévères que les troubles somatiques à l’arrivée des migrants, dont l’état de santé a tendance à se dégrader pendant la suite du séjour dans le pays d’accueil[24]. En 2009, une méta‑analyse portant sur plus de 20 000 sujets a comparé les migrants venus travailler et les demandeurs d’asile : « la prévalence de la dépression était de 20 % dans le premier groupe contre 44 % dans le second, et ces chiffres étaient de res­pectivement 21 % contre 40 % pour l’anxiété/trouble de stress post‑trau­matique. »[25] Plus récemment, les études du Comité pour la santé des exi­lés (Comede) et de l’Institut national d’études démographiques (Ined) ont confirmé l’importance des troubles psychiques chez les migrants : « 36 % des diagnostics posés par les médecins du Comede concernent la santé mentale, les troubles de stress post‑traumatique sont les plus fréquemment diagnostiqués (68 %), puis les syndromes dépressifs (22 %) et les troubles anxieux (8 %) »[26]. Ces chiffres sont confirmés par l’étude Trajectoires et Origines (TeO) de l’Ined qui précise que « une personne primo‑arrivante sur cinq en situa­tion de migration contrainte souffre d’un trouble psychique »[27].

Le défi de l’installation et intégration au niveau local

A la complexité des questions sanitaire s’ajoute la difficulté de contribuer au bien-être général de cette population en transit, « la meilleure manière d’améliorer les conditions de santé » n’étant pas « d’agir sur la santé en tant que telle mais sur les conditions de vie en général »[28].

Si la Directive sur la protection temporaire offre aux États membres un cadre flexible d’action et de réponse[29], une réflexion concernant le passage de l’aide immédiate vers une intégration sociale et professionnelle durable des populations doit être menée. « Il ne s’agit pas de penser simplement l’urgence, mais à plus long terme : l’intégration ce n’est pas que le logement. C’est aussi la scolarisation, l’apprentissage de la langue, la reconnaissance des qualifications, l’accès à l’emploi, l’organisation des transports pour que les personnes puissent circuler, l’accès à la culture… »[30], rappelle Yves Pascouau, chercheur, consultant en politiques migratoires et conseiller municipal à Nantes en charge des migrants, qui considère que « les anciennes recettes ne seront sans doute pas adaptées à cette situation, il faut des solutions innovantes »[31].

L’élan de solidarité historique qui s’est manifesté très tôt en France à l’égard des exilés ukrainiens connait déjà ses limites. Poussés par la proximité et la médiatisation du conflit, des milliers de Français ont voulu leur ouvrir leurs portes, souvent pour la première fois, en passant parfois par les programmes d’associations, comme Singa, qui gèrent la mise en relation et l’accompagnement social des déplacés. « C’est incomparable avec les crises précédentes, affirme David Robert, son directeur général. Les inscriptions ont été multipliées par 50 depuis le conflit. »[32] Selon la délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement, près de 10 000 particuliers se seraient inscrits dans le cadre de l’hébergement citoyen, c’est-à-dire l’hébergement par des particuliers, encadré par des associations labellisées par l’Etat, contre près de 500 par an habituellement[33]. Or, quatre mois après le début des assauts russes, et alors que la barre des 100 000 exilés arrivés en France s’apprête à être franchie, les associations alertent sur l’importance d’être soutenu pour tenir dans la durée. Des familles s’épuisent alors que « de 70 % à 80 % des accueils spontanés ne seraient pas encadrés »[34], parce que la majorité des hébergements chez l’habitant sont passés par des canaux plus rapides, et moins officiels comme les Groupes Facebook, sites comme « Ukraine Take Shelter », communautés familiale ou religieuse… « Si on enlève les quelque 15 000 ou 20 000 Ukrainiens en centre d’hébergement, tout le reste est dans la nature », explique David Robert[35]. En ce sens, Joseph Zimet, le préfet qui pilote la cellule interministérielle de crise (CIC) sur l’accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine, estime qu’un grand nombre d’entre elles seront encore là dans un an et qu’il est nécessaire de solidifier les dispositifs de logement, alors que l’hébergement citoyen donne des signes d’essoufflement[36].

Depuis le 24 février 2022, 18 832 élèves ukrainiens sont arrivés dans les établissements scolaires français : 19 % en maternelle, 39 % en élémentaire, 32 % en collège et 10 % en lycée, selon les données du ministère de l’Education nationale[37]. Ils sont inscrits dans des classes ordinaires, mais certains bénéficient aussi d’un enseignement renforcé en français, dans une unité pédagogique pour élèves allophones arrivants (UPE2A), un dispositif qui permet d’être rattaché à une classe ordinaire pour suivre toutes les matières, tout en bénéficiant d’un enseignement renforcé en français. Hélas, tous n’en profitent pas, les UPE2A étant plus souvent concentrées dans les grandes villes alors que les enfants sont accueillis là où il y a des places d’hébergement, généralement dans des petites villes qui ne sont pas dotées de ce dispositif[38]. La rentrée prochaine signera encore une autre étape pour ces élèves qui ne sont pas prêts à rentrer dans leur pays, tandis que d’autres vont être accueillis en France. Des ouvertures de places en UPE2A, le recrutement d’enseignants en FLE (français langue étrangère) et de psychologues scolaires seront certainement nécessaires pour les accompagner au mieux, car au-delà de la capacité d’accueil dans les écoles, la proposition de cours d’apprentissage de la langue est indispensable. « Un élève ukrainien dans une classe, s’il ne comprend pas ce qu’on raconte, sera passif. Les collectivités et l’État doivent s’organiser pour fournir un programme et une éducation que les enfants comprennent », selon Yves Pascouau[39].

Le statut de protection temporaire dont bénéficient les exilés ukrainiens en France permet l’accès à l’emploi. Très rapidement, le ministère du Travail avait annoncé mi-mars le lancement d’un portail dédié à l’accueil des déplacés sur le site « les entreprises s’engagent »[40]. Il contient notamment un module où les entreprises peuvent préciser leurs intentions d’embauche et le type de poste concerné. Dès le mois d’avril, des centaines d’entreprises françaises se sont manifestées pour embaucher des réfugiés ukrainiens arrivés en France depuis le début de l’offensive russe[41]. Plus de 600 entreprises ont fait 7 000 propositions d’emploi. Cependant, il est encore trop tôt pour dresser un premier bilan de l’insertion professionnelle des exilés ukrainiens en France, notamment car il faut un temps d’accompagnement pour ces réfugiés, en majorité des femmes plutôt qualifiées. Aussi, si les employeurs français ont ouvert grands les bras à cette main-d’œuvre bienvenue, la barrière de la langue, les difficultés liées au logement, le caractère surdiplômé de certains exilés et d’autres obstacles à leur accès à l’emploi persistent[42].

Objectifs de la recherche

 

C’est pour participer à la nécessaire réflexion sur les conséquences de ce déplacement de population sans précédent en Europe depuis la seconde guerre mondiale, sur les modalités de son installation et intégration au niveau local, et la réponse adéquate à ses vulnérabilités spécifiques et besoins en termes d’accueil, que la Fondation Croix-Rouge française a décidé de lancer cet appel. A partir d’une typologie de l’hébergement d’urgence à l’attention des personnes fuyant l’Ukraine et exilées en France, cet appel invite à étudier les conditions de l’accueil et leurs conséquences sur le traitement des vulnérabilités de cette population, en particulier les femmes et les enfants, qui représentent 90 % des 8,7 millions de personnes ayant fui l’Ukraine à ce jour[43].

  • Qui sont les exilés ukrainiens accueillis en France, et dans quelle situation familiale, matérielle, physique, etc. se trouvent-ils à leur arrivé en France ?
  • Comment apprécient-ils leur situation, la qualité de leur prise en charge et leur avenir ?
  • Quels sont leurs besoins, comment évoluent-ils dans le temps et comment les satisfont-ils ?
  • En quoi les spécificités sociodémographiques des exilés ukrainiens impliquent-elles un parcours migratoire et des modalités d’accueil et de prise en charge particulières ?
  • Quelle typologie de l’accueil des exilés ukrainiens observe-t-on en France ?
  • Quelle est l’efficacité et la durabilité des systèmes d’accueil et de soutien ?
  • De qui reçoivent-ils de l’aide ?
  • Cette aide est-elle en adéquation avec leurs besoins ?
  • Quelles stratégies d’adaptation développent les exilés ukrainiens en France pour surmonter leurs difficultés ?
  • Quels sont les effets des actions des différents réseaux formels et informels de solidarité sur les modalités de l’installation et intégration au niveau local, et la réponse adéquate aux vulnérabilités spécifiques et besoins en termes d’accueil des exilés ukrainiens en France ?
  • Dans quelles conditions vivent-ils et comment évoluent ces conditions dans le temps ?

[1] Estelle Aubin, « Ce que l’Etat a fait pour les Ukrainiens, il peut le faire pour les autres exilés », Libération, 8 juillet 2022 https://www.liberation.fr/societe/ce-que-letat-a-fait-pour-les-ukrainiens-il-peut-le-faire-pour-les-autres-exiles-20220708_Y3DV5NQJDNHFPKBOCPBDM7H72U/

[2] Ce régime de protection est mis en œuvre pour la première fois depuis sa création il y a plus de vingt ans, alors que les États européens peinaient à définir un cadre d’action commun en matière d’immigration et d’asile.

[3] Croix-Rouge française (2022), Sous le chaos, la solidarité. Premiers mois de conflit en Ukraine, juin 2022, p. 34.

[4] Santé publique France (2021) Migrants en situation de vulnérabilité et santé, La santé en action, N° 455, Mars 2021.

[5] Comede (2015) Migrants/étrangers en situation précaire. Soins et accompagnement – Guide pratique pour les professionnels, Comede. http://www.comede.org/wp-content/uploads/2018/11/Guide_2015.pdf

[6] Laurence Kotobi (2021) « Recours aux soins et trajectoires d’étrangers en situation irrégulière bénéficiant ou éligibles à l’aide médicale d’État », In Santé publique France (2021) Migrants en situation de vulnérabilité et santé, La santé en action, N° 455, Mars 2021, p.11-14.

[7] Laurent Zelek et Carolyn Sargent (2021) Réflexions sur la prise en charge des femmes originaires de l’Afrique de l’Ouest en cancérologie, In Santé publique France (2021) Migrants en situation de vulnérabilité et santé, La santé en action, N° 455, Mars 2021, p.34-37.

[8] Khalda Vescovacci et Perrine Dommange (2021) Accompagner les exilés pour qu’ils deviennent acteurs de leur santé, In Santé publique France (2021) Migrants en situation de vulnérabilité et santé, La santé en action, N° 455, Mars 2021, p.31-33.

[9] Executive Committee of the High Commissioner’s Programme, Older Refugees: Looking Beyond the International Year of Older Persons, UN High Commissioner for Refugees (UNHCR), 7 February 2000.

[10] Pour Alain Villez, président des Petits Frères des Pauvres, les personnes âgées « sont les grands oubliés dont on ne parle pas ou presque » dans le drame que vit la population ukrainienne depuis le déclenchement de l’agression russe le 24 février 2022 : « La situation en Ukraine nous rappelle, une fois de plus, la place particulièrement exposée des personnes âgées dans les zones de guerre et zones de crises humanitaires », écrit-il (Alain Villez, « Ukraine : n’oublions pas les personnes âgées ! », Ouest-France, 18/03/2022), à l’instar du Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Sadako Ogata, qui déclarait en 1999 que « les réfugiés âgés sont invisibles depuis trop longtemps » (National institute of adult continuing education (NIACE), Older refugees and asylum seekers in the UK : the challenge of accessing education and employment, Briefing Sheet 86, janvier 2009, p. 1).

[11] Selon les estimations, les migrants âgés représentaient 34,3 millions de personnes, soit 12,2 % de la population de migrants internationaux au milieu de l’année 2020 (Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies 2020 : https://www.un.org/development/desa/pd/content/international-migrant-stock).

[12] Centre for Policy on Ageing (2016), Diversity in older age – Older refugees and asylum seekers http://www.cpa.org.uk/information/reviews/CPA-Rapid-Review-Diversity-in-Older-Age-Refugees-and-Asylum-Seekers.pdf

[13] Moins susceptibles d’obtenir un emploi rémunéré, les réfugiés âgés sont confrontés à des problèmes de revenus encore plus graves que les réfugiés en général.

[14] Avoir de bonnes connaissances de la langue du pays d’accueil est une condition importante pour une intégration réussie, or l’apprentissage d’une langue devient généralement plus difficile avec l’âge.

[15] La rupture des liens familiaux, et la tendance des autorités locales à répartir les demandeurs d’asile dans tout le pays d’accueil, et ainsi d’éviter la ghettoïsation, peut être difficile pour les migrants âgés, qui dépendaient du soutien de leur famille et ont besoin de développer des réseaux sociaux au sein des communautés locales dans leur pays d’accueil.

[16] Nombreuses sont les personnes âgées qui souffrent de maladies chroniques et qui, par manque d’accès ou de moyens, renoncent à un traitement.

[17] Croix-Rouge française (2022), Sous le chaos, la solidarité. Premiers mois de conflit en Ukraine, juin 2022, p. 24.

[18] « Eye Movement Desensitization and Reprocessing » est une méthode de psychothérapie par le mouvement oculaire, largement utilisée pour traiter les traumatismes.

[19] Croix-Rouge française (2022), Sous le chaos, la solidarité. Premiers mois de conflit en Ukraine, juin 2022, p. 24.

[20] Baubet T, Moro M.‑ R. (éd). Psychopathologie transculturelle. De l’enfance à l’âge adulte. Paris : Masson, 2009.

[21] Kossi Loumonvi, « L’impact des parcours migratoires sur la santé mentale des demandeurs d’asile », e-Migrinter [En ligne], 21 | 2020, mis en ligne le 15 janvier 2021, consulté le 14 juin 2022. URL : http://journals.openedition.org/e-migrinter/2459 ; DOI : https://doi.org/10.4000/e-migrinter.2459

[22] Thierry Baubet et Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky (2021) « Migrants et santé : soigner les blessures invisibles et indicible », In Santé publique France (2021) Migrants en situation de vulnérabilité et santé, La santé en action, N° 455, Mars 2021, p.15-19.

[23] Veïsse A., Wolmark L., Revault P., Giacopelli M., Bamberger M., Zlatanova Z. Violence, vulnérabilité sociale et troubles psychiques chez les migrants/exilés. Bulletin épidémiologique hebdomadaire, 2017, nos 19‑20 : p. 405‑414. En ligne : http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2017/19‑20/pdf/2017_19‑20_5.pdf

[24] Marie-Caroline Saglio-Yatzimirsky et Laure Wolmark, « Santé mentale des exilés en France : entre impuissance et créativité », Revue européenne des migrations internationales, vol. 34 – n°2 et 3 | 2018, 21-27.

[25] Lindert J., von Ehrenstein O. S., Priebe S., Mielck A., Brähler E. Depression and anxiety in labor migrants and refugees. A systematic review and meta‑analysis. Social Science and Medicine, 2009, vol. 69, no 2 : p. 246‑257. En ligne : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19539414/

[26] Comité pour la santé des exilés. Rapport d’acti­vité et d’observation. Comede, 2017. En ligne

[27] Hamel C., Moisy M. Migrations et conditions de vie. Leur impact sur la santé. In Beauchemin C., Hamel C., Simon P. (dir.). Trajectoire et Origine. Enquête sur la diversité des populations en France. Paris : Ined éditions, 2016 : p. 263‑290.

[28] Didier Fassin (2021) « La ‘’santé des migrants’’ : notes pour une généalogie », In Santé publique France (2021) Migrants en situation de vulnérabilité et santé, La santé en action, N° 455, Mars 2021, p.6-10.

[29] En vertu du droit à la « protection temporaire » dans toute l’Union européenne, les personnes déplacées d’Ukraine en raison du conflit disposent d’un certain nombre de droits : droit de séjour, accès au marché du travail, accès au logement, aide sociale, aide médicale, droit à la tutelle légale pour les mineurs non accompagnés ainsi que l’accès à l’éducation. Cette « protection temporaire » s’applique pour 1 an et peut être prolongée.

[30] Vanessa Ripoche (2022), « Nantes. ‘’Il y a urgence à trouver des solutions innovantes’’ pour les Ukrainiens », Ouest-France, 28/03/2022.

[31] Ibid.

[32] Pierre Kron (2022), « Hébergement des Ukrainiens : les limites de l’accueil à domicile, quatre mois après le début de la guerre », Le Monde, 27 juin 2022.

[33] Ibid.

[34] Ibid.

[35] Ibid.

[36] Julia Pascual (2022), « Nous avons franchi le seuil des 100 000 Ukrainiens accueillis en France », Le Monde, 3 juillet 2022.

[37] Delphine Bancaud (2022), « Guerre en Ukraine : Quel bilan pour les élèves ukrainiens scolarisés en France en cette fin d’année ? », 20 minutes, 08/07/2022.

[38] « Plus de 18.000 réfugiés ukrainiens scolarisés en France », Le Figaro, 21/06/2022.

[39] Vanessa Ripoche (2022), « Nantes. ‘’Il y a urgence à trouver des solutions innovantes’’ pour les Ukrainiens », Ouest-France, 28/03/2022.

[40] https://www.lesentreprises-sengagent.gouv.fr/agir-pour/ukraine

[41] « Guerre en Ukraine : 7000 propositions d’emploi déjà dédiées aux déplacés ukrainiens, selon Borne », Le Parisien, 1er avril 2022.

[42] Catherine Quignon (2022), « Barrière de langue, difficultés liées au logement, surdiplômés… Les réfugiés ukrainiens à la peine dans la recherche d’emploi en France », Le Monde, 29 avril 2022.

[43] Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) – https://www.unhcr.org/fr-fr/urgence-ukraine.html

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La recherche aura lieu en France.

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Bourses de recherche individuelles

Nombre de bourses : 4

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Chaque lauréat bénéficiera en outre de :

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• suivi scientifique et tutorat personnalisés
• accompagnement dans la valorisation des résultats de la recherche (traduction en anglais, publications sur ce site, soutien pour publier dans des revues d’excellence et notamment dans la revue Alternatives humanitaires, participation aux Rencontres de la Fondation)
• abonnement d’un an à la revue Alternatives humanitaires

Dates clés :

• 1er août 2022 : lancement de l’appel
• 21 août 2022 : clôture du 1er cycle de candidatures à minuit (heure de Paris)
• 13 septembre 2022 : clôture du 2nd cycle de candidatures à minuit (heure de Paris)

• 11 septembre pour le 1er cycle et 4 octobre pour le 2nd : annonce des résultats
• Entre le 1er et le 15 octobre 2022 : début de la recherche

• Entre le 1er et le 15 octobre 2023 : rendu des livrables finaux

Mots-clés :

  • Migration
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  • Exil
  • Accueil
  • Ukraine

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