La Fondation Croix-Rouge française conduit depuis 2020 et avec le soutien de la Croix-Rouge française le programme « bénévo’Lab », qui propose à tous les bénévoles et salariés de la Croix-Rouge française de bénéficier d’un soutien technique et scientifique pour répondre à des questions ou difficultés opérationnelles rencontrées lors des missions Croix-Rouge. Chacun dans l’action n’a pas toujours le temps ou le recul nécessaire pour mener seul une réflexion sur son action, les problèmes qu’il rencontre. C’est pourquoi la Fondation Croix-Rouge propose d’associer, pendant une année, un spécialiste universitaire expert de la question soulevée, en lien constant et direct avec le bénévole ou salarié et ses missions.

Au terme de l’appel à propositions lancé cette année auprès de tous les bénévoles et salariés de la Croix-Rouge française, un projet proposé par une salariée et portant sur le thème des nouvelles formes de bénévolat et d’engagement citoyen en lieux de vie informels a été retenu. Le présent appel est donc tiré de la proposition initiale de cette salariée, et de sa participation active à sa rédaction aux côtés de la Fondation.

Thématique de recherche

En 2023, la Croix-Rouge française[1] a lancé l’expérimentation du Repair Lab Humanitaire Itinérant, un véhicule aménagé qui s’installe dans des lieux de vie informels (squats, bidonvilles, campements, accueils de jour, centres d’hébergement d’urgence…) pour permettre aux personnes exilées en transit mais aussi aux personnes en situation de grande précarité de réparer elles-mêmes leurs effets personnels.

La réparation ne figure pas parmi les activités habituelles de la Croix-Rouge française. Cette idée est née suite à plusieurs constats établis par les bénévoles, salariés de l’association mais surtout des personnes accompagnées lors de leurs déploiements dans divers lieux de vie informels à travers le territoire Français[2].

Les personnes rencontrées subissent une dégradation d’objets personnels nécessaires au quotidien et/ou à forte valeur sentimentale, due à des conditions de vie très difficiles et à l’errance. C’est notamment le cas pour personnes exilées en transit. Au cours du parcours migratoire, remplacer ces objets peut s’avérer coûteux ou difficile pour ces personnes, qu’un sentiment de dépendance envers les acteurs associatifs contribue parfois à déshumaniser, par manque d’espaces de liberté et de prise d’initiatives. Les distributions alimentaires, vestimentaires ou encore de produits d’hygiène sont nécessaires, mais certaines personnes accompagnées regrettent de ne pas avoir de moyens mis à disposition pour répondre elles-mêmes à leurs besoins immédiats. Enfin, l’attente et l’absence de perspectives créent des enjeux de santé mentale chez ces personnes bloquées dans des situations administratives souvent complexes, sans parfois pouvoir travailler.

Concrètement, le Repair Lab Humanitaire est un lieu de ressources itinérant permettant aux personnes installées dans des lieux de vie informels de procéder elles-mêmes aux réparations d’objets du quotidien et d’engager une démarche de résilience. Prenant des formes différentes en fonction du lieu de déploiement, des besoins et des moyens des équipes sur place[3], ce dispositif cible des lieux de vie et d’accueil ouverts (campements, bidonvilles) et fermés (squats, centres d’accueil ou d’hébergement) fréquentées par des personnes marginalisées, mais s’adresse à tous les habitants d’un quartier. Il met à leur disposition des outils, machines et de l’accompagnement pour des activités de réparation (textile, cuir, électronique, petit bricolage : habits, chaussures, sacs de couchage…), de protection (plastification, imperméabilisation, numérisation) et de personnalisation (décoration, perfectionnement).

Le Repair Lab Humanitaire Itinérant a été pensé comme un point de service humanitaire permettant aux personnes installées dans des lieux de vie informels de répondre elles-mêmes à une partie de leurs besoins, en prolongeant l’utilisation de leurs biens quotidiens, en renforçant l’estime de soi par le travail manuel et créatif, et en créant du lien social, le tout à travers la réparation. Ce dispositif est en effet porté par la conviction que la réparation et l’accès aux ressources sont des moyens de créer du lien social avec des personnes en situation de grande précarité pour les rediriger vers le droit commun. Ce sont aussi des vecteurs de dignité et de valorisation de la personne, de sa créativité, de son autonomie. Ceci est en particulier vrai pour les personnes exilées en transit, pour qui le parcours migratoire exacerbe des fragilités et pour qui l’accès au droit commun n’est pas toujours garanti. C’est pourquoi le Repair Lab Humanitaire Itinérant a été conçu comme un lieu ressource, de répit, d’entraide, de partage et de lien social, et non comme un « simple » service de réparation, l’objectif étant de faire ou d’apprendre à faire, de travailler avec les personnes concernées.

 

Le développement des « FabLab » humanitaires

Depuis la fin des années 1990, une vague de fond remet en question le paradigme « extraire, produire, consommer, jeter, racheter », et de nombreuses initiatives liées à la réparation et aux travaux manuels se développent un peu partout dans le monde. Des « repair cafés »[4] investissent de plus en plus les grandes zones urbaines. Des mouvements de réparations communautaires se sont structurés, comme le   Que ce soit la réparation ou la construction, de nombreux mouvements se sont structurés, comme le « Right to repair »[5] pour partager expériences communes et porter revendications liées à des besoins sociétaux actuels. Récemment, la réparation communautaire a également pris la forme itinérante, portée par des associations comme le « Repair together », l’un des premiers initiateurs de la philosophie d’aller-vers avec leur Repair Mobile[6]  inspirées par des mouvements. Ces constats dépassent les frontières et les cultures. Un festival mondial dédié à la réparation, la « FixFest »[7], co-organisé par ces derniers et le « Restart Project »[8], est devenu le lieu de rassemblement de ceux qui animent les réflexions autour de ces enjeux, telles que le « droit à la réparation »[9] par exemple.

Ces initiatives soutiennent au moins une idée commune, à savoir que la réparation n’est ni une activité purement manuelle, ni une activité purement intellectuelle, c’est à la fois l’une et l’autre, et c’est aussi une expérience qui a une composante émotionnelle importante, où l’acte de réparation est finalement plus important que le résultat. C’est un dépassement de soi. Considérant que la réparation peut contribuer à une plus grande cohésion sociale et au bien-être individuel, des dispositifs comme le « Repair Lab Humanitaire Itinérant » de la Croix-Rouge française se développent avec une réelle visée sociale ou humanitaires (e-NABLE[10], D-Lab[11]…), et des événements de réparation communautaire sont organisés afin d’impliquer des personnes qui pourraient autrement se sentir isolées. Certaines de ces initiatives concernent spécifiquement les personnes en situation d’exil, et sont parfois conduites dans des camps de réfugiés où elles ont permis d’apaiser des tensions intercommunautaires ou avec les riverains des campements : « Habibi.Works »[12], l’atelier MITLab Faro[13], le fablab Neckar-Alb en Allemagne[14], Community Creativity for Development[15] ou encore le projet-pilote « Low-tech with Refugees » porté par l’association EKO![16].

Les travaux de recherche en sciences humaines et sociales se multiplient depuis quelques années, qui montrent les bienfaits généraux de la réparation et du travail manuel sur la santé mentale et le lien social[17][18], y compris dans les lieux de vie informels[19].

Cela dit, de nombreux dispositifs sont encore très récents, et on ignore encore beaucoup des conditions de leur succès, faute de recherche et d’études[20]. Les premières expérimentations du « Repair Lab Humanitaire Itinérant » de la Croix-Rouge française ont révélé que donner accès à des moyens pour réparer, protéger ou personnaliser des effets personnels essentiels au quotidien permet d’éviter de nombreux problèmes[21], et qu’au-delà le dispositif aide à mieux accompagner les participants qui le souhaitent dans l’accès au droit commun[22], à valoriser les compétences[23] et à tisser plus facilement un lien de confiance, d’apaiser et d’ouvrir une personne. Mais il reste encore beaucoup à savoir pour passer à un stade supérieur de développement[24] et connaître ses conditions d’essaimage[25].

 

Objectifs de l’appel

A travers l’étude ethnographique de la mise en œuvre du « Repair Lab Humanitaire Itinérant » de la Croix-Rouge française, et d’un état des connaissances sur les effets de dispositifs similaires, l’objectif de cet appel est de permettre la compréhension des conditions du succès et d’essaimage d’initiatives destinées à améliorer l’accompagnement et le bien-être psychosocial des personnes par le travail manuel. Au-delà, il invite à expliquer ce qui se joue dans l’acte de réparation, et la façon dont il peut ou non être vecteur de dignité et de lien social.

  • Quels sont les effets des activités de bricolage et de réparation sur l’estime de soi et la santé mentale des personnes ?
  • Quel rôle jouent la mise à disposition de ressources et la transmission de connaissances manuelles dans l’amélioration du bien-être personnel et la valorisation de la personne ?
  • Comment tout cela varie en fonction des contextes de mise en œuvre de ces activités et les profils sociodémographiques des personnes accompagnées ?
  • Comment bien préparer les bénévoles et réunir les conditions d’essaimage en France et à l’international du « Repair Lab Humanitaire Itinérant » de la Croix-Rouge française ?

[1] Précisément, ce dispositif a été lancé par le « programme national Migrations », qui est un département de la Direction de l’urgence, du secourisme et de la protection sociale de la Croix-Rouge française, en charge notamment de mettre en place des dispositifs d’interventions en aller-vers pour soutenir les personnes migrantes dans leur accès aux droits et à la dignité.

[2] Principalement en Ile-de-France, dans le Calaisi, dans le Rhône et le Calvados.

[3] A ce jour, trois formats ont été mis en oeuvre et sont actuellement testés sur le terrain : un format léger en maraude, un format intermédiaire véhiculé (la chariotte vélo), et un format optimal en véhicule aménagé.

[4] https://www.repaircafe.org/fr/

[5] https://repair.eu/

[6] https://repairtogether.be/

[7] Le Fixfest est un rassemblement mondial de réparateurs et de bricoleurs, d’activistes, de décideurs politiques, de penseurs, d’éducateurs et d’entreprises du monde entier qui a lieu tous les deux ans. Le dernier Fixfest a eu lieu en octobre 2022 à Bruxelles. https://fixfest.therestartproject.org/

[8] https://therestartproject.org/

[9] Le droit à la réparation des appareils électroniques fait référence aux législations gouvernementales visant à permettre aux consommateurs de réparer et de modifier leurs propres appareils électroniques. Sans ce droit, le fabricant des appareils peut exiger que le consommateur n’utilise que les services proposés. Le mouvement du droit à la réparation considère que les fabricants de toutes sortes d’objets – smartphones, tracteurs, fauteuils roulants, etc. – limitent injustement les options de réparation, ce qui en augmente les coûts et la complexité. En conséquence, ce mouvement lutte à l’échelle internationale pour que le consommateur ait le droit de réparer ses objets, peu importe qu’il s’agisse de les apporter au centre de réparation de son choix ou de les réparer lui-même.

[10] e-NABLE, lancé en 2015 aux Etats-Unis, est une communauté mondiale en ligne de bénévoles « humanitaires numériques » du monde entier qui utilisent leurs imprimantes 3D pour fabriquer des prothèses de membres supérieurs gratuites et à faible coût pour les enfants et les adultes dans le besoin. Les conceptions open source créées par les volontaires e-NABLE aident ceux qui sont nés sans doigts et mains ou qui les ont perdus à cause de la guerre, d’une catastrophe naturelle, d’une maladie ou d’un accident. http://enablingthefuture.org/

[11] D-Lab, créé en 2002 aux Etats-Unis, construit un réseau mondial d’innovateurs pour concevoir et diffuser des technologies qui améliorent de manière significative la vie des personnes vivant dans la pauvreté. La mission du programme est poursuivie à travers des cours interdisciplinaires, le développement technologique et des initiatives communautaires, qui mettent tous l’accent sur l’apprentissage par l’expérience et le développement dirigé par la communauté. https://d-lab.mit.edu/

[12] Habibi.Works a été fondé en 2016 par l’ONG allemande Soup and Socks e.V. en tant que FabLab interculturel, conçu pour réunir des réfugiés, des locaux et des experts internationaux pour créer des produits et des perspectives. Concrètement, Habibi.Works est un espace de 700m2, composé de 11 espaces de travail différents dans lesquels les réfugiés et la population locale du nord de la Grèce créent, apprennent, enseignent et se rencontrent. https://habibi.works/

[13] L’atelier de fabrication de design numérique (Digital Design Fabrication Workshop, DDFW) a été organisé pour les jeunes réfugiés à Athènes, en Grèce, entre le 26 septembre et le 9 octobre. L’objectif global de cet atelier était d’équiper et de permettre aux jeunes d’acquérir des connaissances, des compétences et des mentalités afin de renforcer leur confiance, d’accroître leur sens de l’action et de trouver des moyens d’améliorer leurs moyens de subsistance aujourd’hui et à l’avenir. Iterview du porteur du projet : https://www.youtube.com/watch?v=cv0zzXjteOY

[14] A Tübingen, près de Stuttgart, le fablab ouvert en 2014 se préoccupe d’insertion sociale, de recyclage d’ordinateurs pour les migrants et participe au projet Freifunk d’accès à l’Internet gratuit. https://www.fablab-neckar-alb.org/

[15] Créé en 2018 en Ouganda, Community Creativity For Development (CC4D) est une initiative de jeunes réfugiés du Sud-Soudan dans le camp de réfugiés d’Eden Rhino en Ouganda. L’objectif est de protéger l’environnement en réparant et en entretenant des appareils électroniques et en sensibilisant la population aux avantages de la réparation, de l’entretien et de la réutilisation. Interview de Matthew Lubari (fondateur de CC4D) sur l’impact de la réparation dans un camp de réfugié en Ouganda : https://www.youtube.com/watch?v=PcReXWe8wYo

[16] Le projet-pilote « Low-tech with Refugees » est porté, depuis mai 2019, par l’association EKO! (https://asso-eko.org/). En 2019, il a bénéficié à plus de 3 500 personnes, lors de formations, d’ateliers, etc. Le Low-tech Makerspace sur l’île est devenu un lieu-ressource pour des milliers de personnes, ainsi que des ONG locales et internationales. Parmi les low-tech les plus utilisées sur le terrain : les matelas de sol fabriqués à partir de gilets de sauvetage, les power-banks, les vélos, les rocket-stoves, etc. Fin février 2020, l’équipe est composée d’une trentaine de volontaires, majoritairement migrants.

[17] Pour un revue non exhaustive de recherches académiques sur le sujet, voir notamment le site de l’organisation Culture of Repair : https://www.cultureofrepair.org/academic-research

De nombreuses ressources/enquêtes en lien avec la perception/l’expérience de réparation sont également recensées dans la libraire de l’ADEME (Agence de la transition écologique) : https://librairie.ademe.fr/recherche?controller=search&orderby=position&orderway=desc&search_query=r%C3%A9paration&submit_search=

[18] Pour une perspective montrant le processus complexe du travail de réparation, voir notamment Tim Dant (2010) The Work of Repair: Gesture, Emotion and SensualKnowledge, Sociological Research Online 15(3).

Voir aussi Iryna Kuksa, Tom Fisher, Anthony Kent (2022) Understanding Personalisation. New Aspects of Design and Consumption, Chandos Publishing, 282 p., notamment les chapitres « Persons repairing: reficio ergo sum », « Repair and the person-thing relationship » et « Repairing people and things with skill ».

[19] Voir notamment David Nemer (2022) Technology of the Oppressed. Inequity and the Digital Mundane in Favelas of Brazil, Information Society Series, The MIT Press, 230 pp. Cet ouvrage traite des effets de la technologie dans les favelas du Brésil et des différences entre les situations où la techniologie est imposée et celles où les utilisateurs en ont le contrôle.

[20] Restart Radio (2017) « Community repair, neurodiversity and mental health – The Restart Project », podcast, 11 octobre 2017 https://therestartproject.org/podcast/neurodiversity-mental-health/ Dans ce podcast, Panda Méry et Dave Lukes font part de leurs réflexions sur la manière dont les espaces et les événements dédiés à la réparation peuvent être organisés pour répondre au mieux aux besoins des personnes neurodivergentes et de celles qui souffrent de problèmes de santé mentale. Plus largement, ils évoquent les vertus thérapeutiques de l’acte de réparation.

[21] Tels que : être confronté à des difficultés financières pour le rachat d’un matériel équivalent, dépendre de distributions d’associations pour récupérer du matériel parfois de moindre qualité, parfois simplement n’ayant pas d’attache sentimentale, et enfin devoir faire sans ce matériel.

[22] L’expérimentation qui a eu lieu à Lyon proposait un « accueil-écoute-orientation ».

[23] Il a été souvent observé lors des déploiements que des bénéficiaires plus expérimentés dans une discipline commencent à naturellement accompagner d’autres bénéficiaires. Certains bénéficiaires ont également demandé à devenir bénévoles pour aider aux prochains déploiements. Ce phénomène permet, au sein de la communauté, d’identifier des personnes ressources, pouvant aider ou former d’autres à la réparation et qui se trouvent valorisées pour ces compétences.

[24] A terme, un volet « soutien psychosocial » développé avec des associations et des experts partenaires pourrait être apporté au dispositif. Aussi, des « sac à dos / caisses à outils » pourraient être conçus pour être intégrés lors de maraudes sur le territoire français.

[25] Ce dispositif, actuellement en expérimentation dans l’Hérault depuis Janvier 2023, a vocation à être duplicable sur l’ensemble du territoire français, mais aussi dans le monde entier. En effet, ce dispositif dont le lancement est cofinancé par la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, est destiné à être proposé à toutes les sociétés nationales du Mouvement. A cette fin, un kit open-source de lancement du Repair Lab devra être accessible fin 2023 à l’ensemble des sociétés nationales de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, pour expliquer comment mettre en place un repair lab.

Zone géographique de recherche

La recherche aura lieu en France, au moins en partie dans la région de Montpellier où le « Repair Lab Humanitaire Itinérant » de la Croix-Rouge française est actuellement en phase d’expérimentation.

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Bourse de recherche (individuelle)

Nombre de bourse : 1

Montant : 18 000 € 

Chaque lauréat bénéficiera en outre de :

• la possibilité de solliciter une participation aux frais d’assurance liés au terrain (pour un montant maximum de 500 euros).

• suivi scientifique et tutorat personnalisés
• accompagnement dans la valorisation des résultats de la recherche (traduction en anglais, publications sur ce site, soutien pour publier dans des revues d’excellence et notamment dans la revue Alternatives humanitaires, participation aux Rencontres de la Fondation)
• abonnement d’un an à la revue Alternatives humanitaires

Dates clés :

  • 3 avril 2023 : lancement de l’appel
  • 21 mai 2023 : clôture des candidatures à minuit (heure de Paris)
  • 6 juillet 2023 : annonce des résultats
  • 1er septembre 2023 : début de la recherche
  • 1er septembre 2024 : rendu des livrables finaux

Mots-clés :

  • Santé
  • Soins
  • Sans-abrisme
  • Migrants

Financé par :

Crédit photo : ©Croix-Rouge française